Etoudi : un commandant de brigade poursuivi pour torture

De quoi est mort Ndongo Bilogo Olivier ? L’électricien de 41 ans a perdu la vie quelques jours après un séjour carcéral mouvementé à la brigade de gendarmerie d’Étoudi. Il était interpellé dans une rocambolesque affaire de colis qu’il devrait livrer à une dame dans un hôtel.

« Libéré quatre jours plus tard, grâce à l’intervention d’un magistrat de sa famille, l’homme de 41 ans présentait de nombreux hématomes dues aux violents coups reçus, sur diverses parties du corps, dont à la tête », rapporte l’ONG Mandela center international.

Ndongo Bilogo Olivier a réussi à quitter la cellule de la gendarmerie d’Etoudi grâce à l’intervention d’un parent magistrat. Les analyses médicales confirment que le jeune électricien a été victime de torture et souffrait d’hématome parenchymateux temporal.

Suite à son décès, l'adjudant-chef Aboubakar Helle et ses hommes sont accusés de tortures et de sévices corporels, sur la personne de Ndongo Bilogo Olivier.

« En effet, au cours de son passage à la chambre de sûreté de la brigade de gendarmerie d’Étoudi, Ndongo Bilogo avait reçu de violents coups à la tête, de la part de l’adjudant chef Aboubakar Helle ainsi que de ses éléments. Décédé des suites de ces sévices corporels, la plainte déposée par la famille du défunt, auprès du procureur de la république, près le tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif Yves Florent Ntyam Nkoto est depuis lors, restée sans suite. », rapporte l’ONG de défense des droits humains.