Actualités of Monday, 22 December 2025

Source: L'Indépendant n°989

Etoudi : des têtes appelées à tomber dans le régime pour une faute grave

Palais de l'unité Palais de l'unité

Dans une sortie depuis son village Doumaintang, le 18 décembre 2025, Michel Ange Angouing ne passe pas par quatre chemins pour se prononcer sur les événements qui ont cours au sein du RDPC. « Ceux qui ont l'honneur et le privilège de chuchoter aux creux des précieuses oreilles du président de la République, chef de l'État et président national du RDPC, doivent porter à sa connaissance des informations vraies, pertinentes et authentiques. C'est un devoir de fidélité, de loyauté et de responsabilité républicaine. Si les informations portées à sa très haute attention sont volontairement faussées ou biaisées, les décisions subséquentes seront nécessairement fausses ou biaisées et par conséquent peu crédibles », écrit-il.

Le magistrat hors hiérarchie fait savoir que la suspicion de manque de crédibilité qui affecte de plus en plus les décisions souveraines que l'on observe aujourd'hui plus que par le passé, risque bien, à la longue, d 'ébranler l'état dans ses fondements. Selon lui, le président national du RDPC ne nous connaît pas tous.

« Il s'appuie nécessairement sur certaines personnes, certaines structures de l'État pour avoir l'information vraie, le renseignement exact qui lui permettent de gérer de manière efficace, utile et durable et en temps réel, les affaires de la République.

La préservation de nos intérêts personnels et égoïstes ne saurait nous autoriser à porter à la très haute attention de monsieur le président de la République des informations susceptibles de porter atteinte ou de nuire à la stabilité et à la paix sociale.

Et comme nous aspirons tous à la paix, nous devons le démontrer à travers nos actes positifs au quotidien. Favoriser l'ascension d'un frère, d'un ami, d'une relation est humainement compréhensible. Mais l'effort à faire c'est de choisir parmi eux les meilleurs pour que la majorité adhère ou accepte la décision. Les instances disciplinaires du parti sont, sans nul doute, si ce n'est déjà fait, en train de réfléchir sur les suites à donner aux événements de Bertoua et d'Ebolowa. Au-delà des sanctions qui pourraient éventuellement être prononcées contre ces camarades qui ont eu le courage et l'audace d'exiger le jeu démocratique à l'intérieur du parti, « il y a certainement des leçons utiles à tirer pour les enjeux futurs », fait-il remarquer.

Son opinion, dit-il, n'a pas beaucoup d'importance. « Je le sais, mais j'ai la faiblesse de penser que les camarades Ndo et Ntsana ont remis le train RDPC sur les bons rails. Lorsque le président de la République déclare qu'il souhaite que l'on retienne de lui qu'il a apporté la démocratie et le développement au Cameroun, nous avons l’impérieux devoir, chacun là où il se trouve, de poser des actes qui vont dans le sens de la consolidation de ces valeurs. Nous ne pouvons pas faire la démocratie si nous ne sommes pas des démocrates. De même nous ne pouvons pas accéder au développement si nous sabordons la vision politique du Président de la République fondée sur la rigueur et la moralisation », précise le conseiller technique au ministère de la Justice.

Selon l’ancien Minfopra, Ebolowa et Bertoua interpellent le RDPC sur le retour aux valeurs originelles et fondamentales du parti, sur la mise en place de nouvelles stratégies et sur la remobilisation impérieuse et urgente des militants. D’après le Magistrat hors hiérarchie, redonner la force aux militants va certainement apaiser le climat social même au niveau national. A la fin, il estime que la responsabilité du RDPC, parti au pouvoir, est grande dans la préservation de la paix sociale et la stabilité du Cameroun.