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Actualités of Wednesday, 15 March 2023

Source: www.camerounweb.com

Espionnage illégal : la DGRE a encore frappé, de hauts responsables cités

En tête de liste, on y trouve Léopold Maxime Eko EKo En tête de liste, on y trouve Léopold Maxime Eko EKo

L’assassinat de Martinez Zogo a terni l’image de la Direction générale de la recherche extérieure(DGRE), le service de renseignement camerounais. Tout simplement à cause de l’implication de plusieurs de ses membres dans le meurtre du journaliste dont le corps a été découvert en état de décomposition le 22 janvier 2023 dans la banlieue de la capitale camerounaise.

En tête de liste, on y trouve Léopold Maxime Eko EKo, le directeur de la DGRE suivi du lieutenant-colonel Justin Danwe, directeur des opérations. Tous deux ont été interpellés dans le cadre de l’affaire puis inculpés le 4 mars 2023 pour filature, enlèvement puis torture.

«L’affaire Martinez Zogo livre chaque jour une absurdité de nos services intelligents appelés vulgairement services de renseignement(s)! », souligne Vincent Sosthène Fouda, homme politique camerounais. Pour une raison ou une autre ce dernier avoue être la cible du service de renseignement depuis plusieurs années.

« Ainsi donc depuis 2008 je suis dans le collimateur des services intelligents du Cameroun. Mon épouse mes maitresses mes enfants tout est scruté retourné avec l’argent du contribuable camerounais », signale-t-il.

Dans le cadre de l’affaire Martinez, le lieutenant-colonel Justin Danwe a avoué être à la tête de l’opération qui a conduit à l’assassinat du journaliste. Cette opération, bien sûr, ne faisait pas partie des activités officielles du service. Justin Danwe a cité plusieurs noms dans ses déclarations comme ceux de Jean-Pierre Amougou Belinga, le PDG du groupe l’Anecdote, l’actuel ministre de la justice, garde des sceaux Laurent Esso et le ministre des finances Louis Paul Motaze qui sont considérés comme ses complices.

« Contrairement aux idées reçues, éthique et renseignement ne constituent pas un oxymore. Certes, en raison du secret protégeant leurs activités, il est difficile d’acquérir une compréhension détaillée des administrations en charge du renseignement.

De là à considérer que cette opacité dissimule nécessairement des activités non éthiques, inavouables et répréhensibles, il n’y a qu’un pas. Comment comprendre que des enfants mineurs en raison des engagements de leur daron soient espionnés! Comment voulez-vous constituer une communauté nationale dans ces conditions ? Je vous donne les mains », a par ailleurs ajouté l’homme politique.