Epervier : oublié à Kondengui, Ntongo Onguene connaît enfin les membres des réseaux mafieux qui scellent son sort à Etoudi

Des rumeurs l’annonçaient en liberté, mais ce n’est manifestement pas le cas. Ntongo Onguene serait toujours en détention à la prison de Kondengui si on se fie aux derniers écrits du lanceur d’alerte Boris Bertolt qui avait pourtant annoncé sa libération. Il revient à la charge pour annoncer par ailleurs que ce dernier est victime des « réseaux mafieux » qui n’aiment pas le Cameroun.
La récente libération de Basile Atangana Kouna suscite toujours de réactions diverses. Beaucoup ne comprennent pas l’attitude de la justice camerounaise qui se montre clémente envers certains délinquants financiers et pas pour les autres, qui mériteraient autant la largesse de la sa part.
« La libération de Basile Atangana Kouna a ceci de méchant qu’il est certainement la dernière personne qui devait être libéré dans le cadre de la procédure des remboursements. Car lui il n’a même pas purgé une seule année pour les accusations de détournement. Basile Atangana Kouna a été condamné à deux ans d’emprisonnement non pas pour détournement mais pour tentative d’évasion. Or vous avez des gens quiont déjà payé mais sont toujours en prison. D’autres dont la justice a même demandé la libération. Mais sont en prison », souligne Boris Bertolt

"Incarcéré à la prison centrale de Kondengui, à Yaoundé, depuis 2010, Roger Ntongo Onguéné a été une première fois condamné la même année à 12 ans de prison, pour détournement d’une somme de 350 millions de francs Cfa, du temps où il gérait encore l’aéronautique civile camerounaise. En 2013, la justice camerounaise a prononcé à son encontre une seconde condamnation à une peine d’emprisonnement, de 20 ans cette fois-là. Dans cette autre affaire, l’ancien DG des ADC avait été reconnu coupable de détournement d’une somme de 175 millions de francs Cfa, au moyen de l’attribution de marchés publics jugés fictifs », peste le lanceur d’alerte qui précise que qu’il y a eu « une troisième condamnation en 2015 à 30 ans de prison dans une affaire de 2 milliards. Les avocats de NTONGO ONGUENE ont fait appel jusqu’à la Cour Suprême ».

« La cour suprême a demandé depuis deux ans la libération de Ntongo Onguene. Remettant en cause toutes les condamnations liées au dossier ADC. Car le dossier qui a mené à sa condamnation est léger. Le rapport demandant cette libération est un tiroir chez Laurent Esso... les bandits de la présidence de la République n’ont rien trouvé à dire. Mais ils ont réalisé l’exploit de libérer Atangana Kouna qui a été arrêté 10 ans après Ntongo ONGUENE », conclut Boris Bertolt.