Actualités of Friday, 24 October 2025

Source: www.camerounweb.com

Entre mystère et vérité : la chambre 714, cœur des non-dits chez les Lions indomptables

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L'éviction brutale de Martin Hongla des deux derniers matchs des Lions Indomptables cache une guerre d'influence au sein de la sélection. Au cœur du conflit : André Onana, son clan, et une chambre d'hôtel devenue symbole des dérives du vestiaire camerounais.



LE DOSSIER DE LA REDACTION
Entre mystère et vérité : la chambre 714, cœur des non-dits chez les Lions indomptables
Au sein des Lions Indomptables, un nouveau feuilleton agite les coulisses. Alors qu’il semblait solidement installé dans le onze de départ, Martin Hongla, pilier du milieu de terrain camerounais, a mystérieusement disparu de la rotation lors des deux derniers matchs. Ce brusque déclassement soulève de nombreuses interrogations. Derrière ce choix sportif en apparence banal, se cacherait en réalité une bataille d’influence explosive au cœur de la tanière, avec en toile de fond le puissant clan d’André Onana et des tensions internes qui fragilisent la cohésion du groupe.
À seulement 27 ans, Martin Hongla, solide milieu de terrain camerounais, évolue actuellement en deuxième division espagnole sous les couleurs de Grenade CF. Depuis son arrivée en sélection nationale, l’ancien pensionnaire de la Nkufo Academy avait réussi à s’imposer comme un titulaire régulier au milieu de terrain. Marc Brys, le sélectionneur des Lions Indomptables, semblait lui accorder une confiance totale — jusqu’à ce que, de manière aussi soudaine qu’inattendue, Hongla disparaisse complètement de la feuille de match lors des deux dernières rencontres de l’équipe nationale.
La question brûle désormais les lèvres : que s’est-il réellement passé pour que l’un des joueurs les plus stables du groupe perde aussi brutalement la confiance du coach ?
Un revirement inattendu au sein du « clan Onana »
Selon plusieurs sources internes proches de la tanière, Martin Hongla faisait partie du noyau dur des proches d’André Onana, un groupe très influent dans le vestiaire et en opposition frontale au président de la FECAFOOT, Samuel Eto’o. Mais après la défaite contre le Cap-Vert à Praia, le joueur a eu un véritable coup de fatigue psychologique et moral. Lassé d’être en première ligne d’un conflit qui ne le concernait pas directement, Hongla a confié à ses coéquipiers — et notamment à André Onana, surnommé « Mobutu » par certains — qu’il en avait assez de « mener les combats des autres ».
Tensions internes et représailles silencieuses
Cette prise de distance inattendue a été très mal perçue par André Onana. Le gardien du championnat turc, réputé pour son tempérament autoritaire et son influence sur le groupe, a vécu cette décision comme une trahison au moment le plus crucial. Furieux de ce volte-face, il a ensuite exercé une forte pression sur Marc Brys, un sélectionneur déjà fragilisé par son positionnement délicat entre le camp FECAFOOT et le camp Onana. Résultat : Hongla, jusque-là incontournable, s’est retrouvé relégué sur le banc, sans avoir la moindre minute de jeu lors des deux dernières sorties des Lions.
L’ombre d’Onana dans la tanière
Il serait facile de faire porter toute la responsabilité sur André Onana. Il faut reconnaître que Hongla de part sa position dans le clan Onana a contribué à entretenir un climat de tension et de division. Insolent, souvent condescendant, il donne parfois l’impression d’être au-dessus du groupe. Plusieurs membres du staff et même certains coéquipiers ont déploré son attitude distante : pour une simple photo avec les fans, il faut parfois qu’il soit de bonne humeur
Autre élément troublant : la fameuse chambre 714 du Hilton Hôtel de Yaoundé, que le joueur réserve à chaque rassemblement des Lions. D’après plusieurs témoignages, cette suite est devenue un lieu d’activités privées étrangères au football, ce qui affecte directement sa concentration et son rendement sportif. Et Hongla n’est pas le seul à s’approprier ainsi des chambres pour des affaires personnelles pendant les regroupements officiels — une pratique qui illustre à quel point la discipline collective est aujourd’hui fragilisée.
Un problème structurel plus profond
Ce qui se passe autour de Martin Hongla n’est peut-être que la partie émergée de l’iceberg. Derrière cette mise à l’écart se cache un vestiaire divisé, un staff technique sous pression, et une équipe nationale en proie à des guerres d’influence qui minent la cohésion des Lions Indomptables.
Par pudeur, il est inutile ici d’entrer dans les détails les plus crus sur ce qui se déroule dans les couloirs du Hilton Hôtel lors des regroupements. Mais une chose est claire : cet environnement n’est plus propice à la sérénité et à la performance. Peut-être est-il temps de changer de cadre, de rétablir des règles strictes, et surtout de remettre le football au centre du projet sportif des Lions.