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Actualités of Mardi, 13 Février 2018

Source: 237online.com

Enlèvement du sous-préfet de Batibo: voici les ravisseurs [Images]

Le Sous-préfet n’a toujours pas été retrouvé bien que ses ravisseurs aient déjà été identifiés Le Sous-préfet n’a toujours pas été retrouvé bien que ses ravisseurs aient déjà été identifiés

Les noms de ses ravisseurs ou à tout le moins des commanditaires de l’enlèvement sont dévoilés. Il s’agit de Tenyong Mbah Divine alias Fon Neymar et Brainand Fongoh alias Fiango. Selon des sources sécuritaires, Acha Ivo concepteur présumé du plan d’enlèvement de Batibo est originaire du village Ashang près de Batibo. Depuis plusieurs mois, ses faits d’armes terroristes résonnent dans la région et particulièrement l’ensemble du département de la Meme, dans les environs de Kumba. Il y a quelques mois, il avait pris en otage la localité de Teke Hill où il prélevait des impôts, faisait régner la terreur, détruisant des écoles, exerçant une justice punitive sur les populations. Sa mainmise sur la région s’est étendue jusqu’au département du Koupe Manegouba dans les villages Etam I et Etam II.

Au cours d’un affrontement avec les troupes spéciales, il avait été défait et avait trouvé refuge au Nigeria. Après le départ des troupes spéciales, il était revenu à Batibo où il rayonnait clandestinement jusqu’à Bamenda. L’enlèvement du sous-préfet de Batibo a été exécuté par Acha Ivo assisté de Blainand Fouyoh Alias Fiango et d’autres combattants ambazoniens formés au Nigeria où ils ont pratiqué des rites censés les rendre invisibles et invulnérables.



C’est ce réseau terroriste qui favorise l’entrée des armes au Cameroun. Leur objectif était d’empêcher la tenue de la fête de la jeunesse le 11 février. Ils visent également la Journée internationale de la femme le 08 mars prochain et entendent empêcher toute consultation électorale dans la région au cours des prochains mois. Le président de la République Paul Biya a donné des instructions pour que le sous-préfet soit retrouvé, et que les auteurs de l’enlèvement soient traqués. Tout a été mis en œuvre pour que la paix et la sécurité règnent dans la région. Le sous-préfet enlevé est originaire du département du Ndian dans la région du Sud-ouest, la deuxième région anglophone du Cameroun qui est devenue ces dernières semaines, l’aile dure de la contestation sécessionniste avec des incursions de combattants. Les attaques perpétrées à l’occasion de la 52 ème journée nationale de la jeunesse démontrent le caractère astucieux des séparatistes qui ont usé d’un subterfuge pour enlever le sous-préfet.

Selon nos informations, des combattants sécessionnistes déguisés en forces de défense et de sécurité camerounaise se seraient présentés à la résidence du sous-préfet tôt dans la matinée du 11 février alors qu’il se préparait à rejoindre la place des fêtes où il devait présider le défilé des jeunes. Les terroristes ont feint de l’escorter à la place des fêtes. C’est en sortant de chez lui qu’il a été conduit dans un endroit inconnu par ses ravisseurs, selon le témoignage de Joseph Mbah Ndam, député de ladite localité. Au moment où nous mettions sous presse, les recherches entreprises dès la découverte de l’enlèvement laissaient craindre le pire. On comprend mieux maintenant le couvre-feu instauré le 10 février dans les deux régions anglophones de 20 heures à 06 heures du matin. L’enlèvement du sous-préfet de Batibo apparait comme une des attaques imminentes projetées par la branche armée des sécessionnistes contre plusieurs villes des régions anglophones.