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Actualités of Tuesday, 2 October 2018

Source: DEFIS ACTUELS N°333

Election 2018: un journaliste crée un observatoire populaire

Le projet vise à faire suivre le déroulement du scrutin du 7 octobre via sa page Facebook. Le projet vise à faire suivre le déroulement du scrutin du 7 octobre via sa page Facebook.

Guibaï Gatama en est persuadé : « il n’y a pas meilleur observateur que le citoyen lui-même ». Cette pensée, le journaliste, directeur de publication du journal L’œil du Sahel en a fait un principe, celui qui sous-tend l’initiative « Observateur d’un jour » qu’il a lancé le 26 septembre dernier. Ce concept, soutient le promoteur, vise à offrir aux Camerounais la possibilité d’exercer leur citoyenneté, en devenant des « observateurs » le 7 octobre 2018, à l’occasion de l’élection présidentielle. Ainsi donc, il est question pour les citoyens de filmer ce qu’ils voient en rapport avec le scrutin, et de lui envoyer toutes ces images et informations via Messenger afin qu’il les publie ensuite sur sa page Facebook. « Les images à envoyer doivent être encadrées par un minimum d’informations : le lieu, l’heure et la circonstance », dit-il. S’il est certain qu’il y a « des risques de manipulation » de la part de contributeurs, l’observateur en chef prévoit de traiter les données reçues en vérifiant la fiabilité des informations à travers des moyens qu’offrent les réseaux sociaux.

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INTERNET? ZÉRO GARANTIE

Une question persiste cependant notamment celle de savoir : que gagne le promoteur d’un tel concept ? « Il n’y a aucun objectif caché derrière cette initiative », répond le journaliste. « C’est une plateforme ouverte et chacun en fait son objectif. Pour moi, il est question de rendre compte en live du déroulement du scrutin », relativise l’initiateur d’Observateur d’un jour. Pas de quoi voir en ce projet une solution à l’observation de l’élection telle que vécue généralement ? « Il n’y aura jamais assez d’observateurs sur toute l’étendue du territoire ; et d’ailleurs les observateurs [ordinaires] procèdent par échantillonnage et leur rapport ne permet pas de vivre la réalité du terrain le jour de l’élection. Or avec l’observateur d’un jour, il est possible de couvrir l’ensemble du territoire et d’avoir une idée plus ou moins réelle de ce qui se passe sur le terrain », soutient-il. Un doute survient dès lors, celui de la disponibilité de la connexion internet le jour du scrutin. Mais quoi qu’il en soit, « faute d’internet ce jour-là éventuellement, il n’y aura pas d’instantanéité, mais l’information sera rendue publique même après », a-t-il envisagé.