Vous-êtes ici: AccueilActualités2018 10 02Article 447815

Opinions of Tuesday, 2 October 2018

Auteur: Arthur Wandji

Election 2018: qui a peur de Cabral Libii ?

Pour ses adversaires, tous les coups semblent permis pour jeter le discrédit sur lui Pour ses adversaires, tous les coups semblent permis pour jeter le discrédit sur lui

Le brin de folie, la volonté de rénover, de faire bouger les lignes, d’ouvrir la porte à un cycle nouveau, un système plus frais où seuls les plus méritants auront le droit de citer..., bon nombre de jeunes camerounais retrouvent un peu d’euxmêmes en Cabral Libii. Pour beaucoup, son nom résonne avec « espoir » et « désir d’un avenir meilleur ». Plus encore, certains se voient en lui.

C’est qu’au fil des jours, Cabral Libii inspire chez de nombreux jeunes, une certaine assurance, une garantie. Une garantie de changement, une garantie de victoire. Le candidat du parti Univers en est d’ailleurs le plus persuadé : le 7 octobre prochain, à l’issue de l’élection présidentielle, il battra le chef de l’Etat sortant Paul Biya. Fort d’une campagne qui en a étonné plus d’un, le benjamin de l’élection a fait ses preuves avec l’opération « 11 millions » d’inscrits sur les listes électorale. Le 23 septembre dernier, c’est une véritable marée humaine qui l’a accueilli au stade Cicam de Douala. Cet ancien analyste politique s’était d’abord vu interdire la tenue du meeting, avant que l’autorité administrative ne revienne sur sa décision et l’autorise à tenir le rassemblement. Résultat : une vraie démonstration de force qui a l’art d’agacer au sein du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais, et de ceux de l’opposition. « J’entends dire que c’est inédit au Cameroun de voir une telle mobilisation autour d’une personne, assure Cabral Libii. Je me dis que le travail que nous faisons depuis des mois n’est pas sans effet ; nos compatriotes nous écoutent et sont déterminés à se mobiliser pour que le changement arrive au soir du 7 octobre».

LIRE AUSSI: Election 2018: voici l'agent de la DGRE qui finance Libii

Pourtant, depuis l’annonce de sa candidature à ce scrutin, rares sont ceux au sein des cercles politiques, qui ne vocifèrent pas contre le jeunehomme de 38 ans. Pour sortir l’enseignant de droit à l’Université de Yaoundé II du circuit, les coups bas sont devenus légion. Cabral Libii est devenu une cible de choix sur les réseaux sociaux. Tenez, depuis quelques jours, une rumeur circule, faisant de lui, le candidat du Rdpc au sein de l’opposition. Le but ? Fragiliser les candidats de l’opposition en siphonnant les quelques voix qui ne seraient pas disposées à voter pour le président-candidat Paul Biya. « Pourquoi Cabral Libii ne bat pas campagne dans les bastions du Rdpc : Ebolowa, Sangmelima, Obala, Akono, Mbalmayo, Bertoua, Ayos, Kye-ossi etc... pourquoi ? Tout simplement parce que c’est l’accord que ce traitre a passé avec le Rdpc », indiquait alors un lanceur d’alerte. Sans avancer de preuves réelles ni d’éléments palpables, , les détracteurs de Cabral Libii se sont même amusés à diffuser un document dans lequel il se serait engagé à promouvoir les activités de l’Ordre des Rites Unis de Memphis & Misraïm, une loge exotérique à laquelle il appartiendrait. Démenti du concerné : « c’est faux. Je ne connais pas trop ce qu’on appelle loge. Je ne sais pas même pas comment elle fonctionne ni quelle est la ligne directrice de ses groupes spirituelles et autres. J’ai mis ma confiance en Dieu et rien qu’en Dieu, c’est lui le leitmotiv de notre mouvement ».

LIRE AUSSI: Sérail: un plan de massacre de Sisiku Ayuk Tabe et cie démasqué

« ILS ONT PEUR DE LUI… »

Cabral Libii s’est fait une raison : ses détracteurs ne changeront pas. « Les défis sont énormes dit-il, les adversaires sont tenaces ». Même si chaque jour, il est appelé à subir les jets de tomates. Non sans oublier les sobriquets qui lui sont attribués. Qu’ils soient Rdpcistes ou pro tel ou tel candidat de l’opposition, tous raffolent du surnom de « traitre ». D’autres voient en lui un « ringard », « un nomade de la politique qui vit de trahisons successives ». Mais cette « guerre organisée contre le candidat qui fait peur », selon les mots d’un proche de Cabral Libii, ne surprend personne dans son entourage. « C’est la preuve qu’ils ont peur de lui, qu’ils ont peur du changement. C’est la preuve qu’ils voient déjà leur défaite arriver », confie l’un des partisans de Cabral, qui jubilerait presque : « plus les attaques sont violentes, plus nous sommes motivés ».