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Actualités of Saturday, 24 March 2018

Source: cameroon-info.net

Election 2018: la société civile doute de la crédibilité du scrutin

La situation sociopolitique inquiète l’ONG Un Monde Avenir La situation sociopolitique inquiète l’ONG Un Monde Avenir

Les Camerounais attendent avec impatience l’organisation de la prochaine élection présidentielle, législative et municipale. Des échéances électorales, qui, en principe, doivent se dérouler en 2018. Si pour l’instant toutes les attentions sont focalisées sur les sénatoriales du 25 mars prochain, les autres dates restent encore inconnues. Cependant, alors que les Camerounais attendent de connaître ces fameuses dates, la société civile de son côté, émet des réserves sur la capacité du Cameroun à assumer l’organisation d’une élection. C’est du moins, les craintes de l’Ong Un Monde Avenir, qui estime que les conditions sociopolitiques actuelles, ne sont pas favorables pour une élection « juste et transparente ».

Des sévices de la secte islamique Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord, aux revendications socioprofessionnelles qui touchent la plupart des secteurs d’activité, en passant par la crise sociopolitique, dont sont victimes les Régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, cette Ong, estime que le climat social est assez délicat et est porteur de « germes de conflits post-électoraux ». « Cette incertitude est portée à son apogée en 2018 par la fait que les élections vont être organisées dans les conditions telles qu’elles ne seront, ni accessibles à tous, en raison de l’insécurité générale, ni justes, ni transparentes en raison des règles non consensuelle, et seront porteuses de germes de conflits post-électoraux », peut-on lire dans le communiqué final de la 11ème Assemblée générale de cette organisation, tenue samedi dernier à Douala.

Toujours dans le cadre des élections, cette ONG qualifie d’illégale, les élections législatives du 25 mars prochain, du fait de son collège électorale parcellaire, par rapport à la loi électorale en vigueur et à la constitution. C’est pour cette raison qu’il attire l’attention du gouvernement sur les risques de conflits que comportent l’organisation des élections prévues en 2018, avec un code électoral non consensuel, porteur de germes d’irrégularité et de fraudes.

Comme propositions, Un Monde Avenir, souligne qu’il est urgent de mettre sur pied « un dialogue national inclusif, afin de résoudre la crise dite anglophone, en particulier, et toutes les crises socioprofessionnelles ou sociopolitiques ouverte ou latentes, qui menacent la stabilité nationale, y compris la question de la forme de l’Etat. Aussi, cette organisation de la société civile suggère, dans le cadre de la Lutte contre le terrorisme, une relecture de la loi en vigueur, en vue d’en expurger les clauses attentatoires à la liberté d’expression et au code de procédure pénal du Cameroun.