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Actualités of Monday, 22 October 2018

Source: Essentiel N°210

Election 2018: Paul Biya n'avait pas le choix!

Paul Biya au pouvoir depuis plus de 35 ans a brigué un autre mandat en 2018 Paul Biya au pouvoir depuis plus de 35 ans a brigué un autre mandat en 2018

Nous y sommes donc. Enfin, pourrait-on dire tant l’attente du candidat du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais à cette élection présidentielle du 07 octobre 2018 a été longue à se dévoiler. Certes, il y avait ces multiples appels venus du Cameroun profond appelant Paul Biya à se représenter : militants du RDPC, associations d’élites, chefs traditionnels, regroupements des Camerounais de la diaspora. Il y avait aussi ceux qui, apparemment assurés de sa victoire face à une opposition inconsistante, le pressaient de passer la main. On a vu ainsi Mgr Kleda, président de la Conférence épiscopale, le cardinal Christian Tumi, des diplomates étrangers et jusqu’à des leaders politiques le supplier de ne point se représenter. Le silence de Nnom Ngui a laissé planer le doute sur ses intentions.

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En même temps que les appels des militants de son parti, le président de la République a certainement aussi entendu depuis trois ans et surtout en cette fin de mandat que certains voulaient transformer en fin de règne, les accusations injustes, les conseils amers et acides de vrais et faux amis, les prédictions apocalyptiques de prophètes de malheur illuminés. L’agenda politique n’est écrit d’avance qu’à moitié et personne n’avait pu prévoir ces événements heureux ou malheureux et même la conjonction des uns et des autres qui ont probablement dicté la décision de Paul Biya de se représenter. On le sait depuis une décennie, la longévité au pouvoir est aux yeux des Occidentaux, d’Obama à Hollande le crime de lèse-démocratie des dirigeants africains. Paul Biya ne pouvait échapper après 34 ans au pouvoir d’être présenté comme le contre-modèle dire tant l’attente du candidat du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais à cette élection présidentielle du 07 octobre 2018 a été longue à se dévoiler. Certes, il y avait ces multiples appels venus du Cameroun profond appelant Paul Biya à se représenter : militants du RDPC, associations d’élites, chefs traditionnels, regroupements des Camerounais de la diaspora. Il y avait aussi ceux qui, apparemment assurés de sa victoire face à une opposition inconsistante, le pressaient de passer la main. On a vu ainsi Mgr Kleda, président de la Conférence épiscopale, le cardinal Christian Tumi, des diplomates étrangers et jusqu’à des leaders politiques le supplier de ne point se représenter. Le silence de Nnom Ngui a laissé planer le doute sur ses intentions. En même temps que les appels des militants de son parti, le président de la République a certainement aussi entendu depuis trois ans et surtout en cette fin de mandat que certains voulaient transformer en fin de règne, les accusations injustes, les conseils amers et acides de vrais et faux amis, les prédictions apocalyptiques de prophètes de malheur illuminés. L’agenda politique n’est écrit d’avance qu’à moitié et personne n’avait pu prévoir ces événements heureux ou malheureux et même la conjonction des uns et des autres qui ont probablement dicté la décision de Paul Biya de se représenter. On le sait depuis une décennie, la longévité au pouvoir est aux yeux des Occidentaux, d’Obama à Hollande le crime de lèse-démocratie des dirigeants africains. Paul Biya ne pouvait échapper après 34 ans au pouvoir d’être présenté comme le contre-modèle d’un prêt-à-porter démocratique qui ignore et infantilise le choix des peuples. Le président avait déjà tranché la question et la critique en s’abritant derrière la possibilité légitime que lui a régulièrement donné le peuple camerounais de se maintenir au pouvoir. En fait, Paul Biya n’avait que le choix de se représenter.

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Sa sortie définitive de scène si tant qu’elle a été projetée il y a quelques mois, aurait pu se faire sur les bravos de la guerre presque gagnée contre Boko Haram. Mais la crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest a semble-t-il, profondément affecté le président de la République qui a depuis lors multiplié les réponses à la marginalisation des anglophones. Il a muselé les faucons de son régime et prescrit l’écoute et la résolution concrète des problèmes solubles. Il n’allait certainement pas laisser le Cameroun et son peuple au milieu du gué alors que le monde entier le presse d’aller jusqu’au bout du dialogue, de la participation politique et de la décentralisation pour donner satisfaction aux habitants des deux régions meurtries. L’élection présidentielle, c’est la rencontre d’un homme avec son peuple. Les Camerounais qui connaissent bien l’âge avancé de leur président et évaluent le temps qu’il aura passé à la tête du Cameroun diront le 7 octobre prochain si du vieux lion ou des jeunes et moins jeunes fauves qui lui disputent la direction du Cameroun doit arriver à bout de la crise dans les régions du Sud-ouest et du Nord-ouest et organiser avec succès la Coupe d’Afrique des Nations de football. Car s’il y a bien d’autres motivations qui ont amené Paul Biya à se représenter, ces deux chantiers, s’ils sont achevés et livrés, prépareront une sortie de scène inscrite dans tous les cas dans le temps.