Le cabinet civil de la Présidence de la République aurait demandé au propriétaire de BNEWS de débarquer le directeur général suite à sa rupture avec Samuel Eto'o et ses visées sur la présidence de la FECAFOOT. C'est ce que renseigne le laceur d'alerte Boris Bertolt dans une publication sur Facebook.

Les ambitions affichées d'Ernest Obama pour la présidence de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) pourraient lui coûter son poste de directeur général de BNEWS. Selon nos informations exclusives, le cabinet civil de la Présidence de la République camerounaise aurait demandé à Lucas Owona, propriétaire de la chaîne de télévision, de limoger Ernest Obama.


Cette demande d'éviction serait directement liée aux déclarations publiques d'Ernest Obama concernant ses ambitions footballistiques et sa rupture consommée avec Samuel Eto'o, actuel président de la FECAFOOT. L'intervention du cabinet civil témoigne de la sensibilité politique de ce dossier au plus haut niveau de l'État.

La situation met Lucas Owona, propriétaire de BNEWS, dans une position délicate entre les pressions exercées par le pouvoir et la gestion de son entreprise médiatique.



Jeudi dernier, sur les antennes de BNEWS1, Ernest Obama n'a pas caché ses intentions de briguer la présidence de la FECAFOOT, ou à défaut, le poste de secrétaire général de l'instance. Ces déclarations publiques marquent une rupture définitive avec Samuel Eto'o, qu'il avait pourtant soutenu activement lors de la campagne électorale.

"C'est un secret de polichinelle : la relation entre Ernest Obama et Samuel Eto'o, autrefois alliés stratégiques, semble désormais se détériorer", observe un proche du dossier.


Le retournement de situation est d'autant plus marquant qu'Ernest Obama avait été un soutien indéfectible de Samuel Eto'o lors de sa campagne pour la présidence de la FECAFOOT. L'ancien directeur général de Vision 4 était alors "en première ligne" et "défendait avec ferveur la vision et le projet de l'ex-goléador camerounais".

Cette volte-face est perçue par l'entourage d'Eto'o comme une véritable trahison, d'autant plus que l'annonce des ambitions d'Obama intervient alors qu'Eto'o n'a pas encore terminé son mandat.

Selon nos sources, Ernest Obama serait déjà en train de préparer le terrain pour une éventuelle candidature. L'homme de médias chercherait notamment un poste au sein d'un club de football, condition sine qua non pour être éligible au poste de président de la fédération selon les statuts de la FECAFOOT.
Cette recherche active d'une position dans le football club témoigne du sérieux de ses intentions et de sa détermination à concrétiser ses ambitions footballistiques.

L'intervention du cabinet civil de la Présidence dans cette affaire souligne l'importance politique accordée à la gouvernance du football camerounais. Elle révèle également les liens étroits entre le pouvoir politique et les instances sportives du pays.

La menace de limogeage d'Ernest Obama illustre les conséquences potentielles pour ceux qui s'aventurent sur des terrains sensibles sans l'aval des autorités compétentes.

Cette confrontation entre anciens alliés pourrait marquer le début d'une "guerre des trônes" au sein de la FECAFOOT. Avec deux figures influentes du football camerounais désormais en opposition, l'instance suprême du football national pourrait entrer dans une période de turbulences.
La situation d'Ernest Obama à BNEWS sera un indicateur important de l'évolution de ce bras de fer. Son maintien ou son départ du groupe de presse pourrait influencer ses capacités à mener sa campagne pour la FECAFOOT.

Au moment de la publication, ni Ernest Obama, ni Lucas Owona, ni le cabinet civil de la Présidence n'ont souhaité commenter officiellement ces informations. Samuel Eto'o, également contacté, n'était pas disponible pour réagir à cette nouvelle donne.