Selon une enquête explosive de Jeune Afrique, la fille de l'ancien président mène une bataille fratricide pour s'imposer dans l'héritage politique paternel
RÉVÉLATIONS JEUNE AFRIQUE - Dans une enquête exclusive publiée ce 22 mai, le magazine panafricain dévoile les dessous d'une guerre familiale sans merci au sein du clan Ahidjo. Aminatou Ahidjo, fille de l'ancien président camerounais, serait totalement "en rupture de ban avec sa famille" qui "n'a jamais accepté son rapprochement avec Paul Biya".
Selon les révélations de Jeune Afrique, cette bataille fraternelle oppose désormais directement Aminatou à son demi-frère Mohamadou Ahidjo, dit Badjika, actuel ambassadeur itinérant. "Badjika et Aminatou Ahidjo ne se fréquentent ni ne s'adressent la parole", révèle l'enquête du magazine.
Un héritage politique disputé
L'enquête de Jeune Afrique dévoile comment les deux héritiers tentent chacun de s'approprier l'héritage politique de leur père. Tandis qu'Aminatou multiplie les manœuvres dans le septentrion camerounais pour rallier les cadres du RDPC, son demi-frère cultive ses réseaux à Yaoundé, proche "aussi bien de l'élite islamo-peule de la capitale que d'hommes politiques qui comptent".
Le magazine révèle également l'existence d'un mystérieux mouvement des "Badjikaistes pour le redressement du Cameroun", similaire aux "Frankistes" soutenant Franck Biya, qui aurait rapidement disparu de la scène politique.
Le clan de Dakar refuse toute réconciliation
Selon Jeune Afrique, une troisième faction familiale, basée à Dakar et incarnée par Aïssatou Ahidjo, se pose en "gardienne du dernier temple" du défunt président. Cette branche de la famille maintient une condition drastique pour tout rapatriement des dépouilles : "des obsèques officielles pour le défunt chef d'État".