Un document officiel d'ÉLÉCAM jette une lumière crue sur les incohérences dans le traitement des candidatures pour l'élection présidentielle du 12 octobre. La preuve est désormais matérielle.

Sur le premier document consulté par notre rédaction, l'institution électorale justifie le rejet de la candidature de Léon Theiller ONANA par l'absence de soutien d'un parti politique ou de candidat indépendant. Motif clair et sans équivoque.

Pourtant, la fiche actualisée d'ÉLÉCAM elle-même - document officiel mis à jour après chaque dépôt de candidature - contredit radicalement cette version. On y voit bel et bien mentionné en face du nom de Léon Theiller ONANA le parti politique ayant appuyé sa candidature : le RDPC.

Cette incohérence documentaire soulève des questions fondamentales sur l'impartialité du processus. Les mêmes observateurs relèvent le traitement différencié des dossiers : rejet de Maurice KAMTO pour des motifs contestés au profit d'un autre candidat, tandis que des irrégularités similaires ou plus graves n'ont pas empêché la validation de la candidature de Paul BIYA.

Face à ces contradictions flagrantes, des voix s'élèvent pour dénoncer ce qu'elles considèrent comme une manipulation du processus électoral. "Quand l'organe censé garantir des élections libres et transparentes se contredit dans ses propres documents, toute la crédibilité du scrutin est en jeu", analyse un expert électoral sous couvert d'anonymat.

Cette révélation intervient à moins de trois mois du scrutin présidentiel, dans un climat politique déjà tendu. Elle risque d'alimenter les controverses sur la transparence du processus électoral en cours.