Un bien mal acquis est un mal bien acquis. Le dicton en dit déjà long. C'est une vraie scène comique et en même temps surprenante qui s'est produite dans la capitale économique. N'zui Manto la décrit avec son humour habituel.

Le spectacle était assuré ce jour au lieu-dit Yoro Joss au quartier Bonamoussadi à Douala. Les grognements d'un bulldozer ont réveillé le quartier, témoin d'une scène digne d'un feuilleton de la série Les guignols d'Abidjan.

Un expatrié français, vivant dans une résidence, a décidé d'en être le propriétaire après le décès de la bailleresse. Voici 24 mois que le compatriote d'Emmanuel Macron, devenu autochtone du coin, vit gratuitement dans la maison d'autrui, refusant de payer le loyer.

Serrures et clés des portes changées, une technique que le Blanc avait copiée chez ses collègues escrocs camerounais. Il ignorait cependant que le pays de Donatien Koagne n'était pas celui de François Hollande où le squatteur était roi.

La famille de la défunte bailleresse, possédée par l'esprit de Paul Biya, a tout simplement loué un bulldozer pour déraciner le Français de la maison sous les cris des mamans et leurs kaba ngondo flottant. Le Blanc a dû prendre la fuite.