À quelques semaines de la très attendue élection présidentielle, Douala 2ème se retrouve plongé dans une crise sociale sans précédent du fait des manœuvres de la maire Denise Fampou, Kenmoe Carlos et Nguefack Maurice, dénonce Albert Belibi. La rédaction relaye son opinion.

À huit semaines mois de la présidentielle et pendant que le parti au pouvoir en place cherche à identifier l'opposant numéro un de la liste des candidats retenus, la surprise pourrait venir d'ailleurs du RDPC lui-même. Comme on le dit un adage chez nous : « C'est ton propre orteil qui perce ta chaussure ».

Cet orteil là c'est, Denise Fampou, maire en exercice de l'arrondissement de Douala 2ème. Elle est accusée de vouloir détourner à son profit exclusif des terrains relevant du domaine privé de l’État. Ces espaces, situés au Marché des femmes Funkel, avaient pourtant été légalement morcelés et attribués à des compatriotes détenteurs de titres fonciers réguliers, afin d’abriter un projet structurant, novateur et très ambitieux.

Il est important de rappeler qu'elle n'est pas à son premier forfait de ce genre. Quelques temps plus tôt, elle s'était accaparée par la force des espaces au marché de la gare à Newbell et au marché Nkoulouloun.

Concernant le plan de reconstruction du marché Funkel estimé à plus de 20 milliards de francs CFA, il s'agit d'un projet visionnaire porté par des compatriotes qui doit permettre non seulement de réinstaller dignement plus de 1 000 commerçants délogés lors des opérations de déguerpissement, mais également de générer 500 emplois directs et plus de 2 000 emplois indirects.

Son obstruction par Mme Fampou qui agit à titre personnel sans le moindre accord de ses différents conseillers, apparaît comme un abus de pouvoir flagrant et un sabotage économique, en totale contradiction avec la vision du chef de l’état qui plaide sans relâche pour la promotion de l’investissement privé, la création d’emplois et le renforcement du tissu économique camerounais.

Il est aujourd’hui manifeste qu'elle n’agit pas seule. Elle serait sous l’influence financière et matérielle de Kenmoe Carlos et de Nguefack Maurice Séraphin, deux hommes d’affaires bien connus pour leur habileté à manipuler et à intoxiquer les décideurs publics afin de satisfaire leurs intérêts égoïstes. Mais comment comprendre qu'une élue cède aussi facilement aux propositions d'un duo, mû d'une logique purement mercantile ? Pire encore comment comprendre la réaction du gouverneur du littoral qui selon certaines sources aurait donné son aval pour une telle mascarade, sachant que dans les normes le domaine foncier ne relève pas de ses compétences mais plutôt celles du préfet ?