L'intervention rapide des forces de l'ordre a permis de neutraliser en quelques minutes une attaque de "microbes" qui a semé la panique jeudi soir dans le quartier Mokolo à Yaoundé. Quatorze suspects ont été arrêtés, révélant une coordination entre malfrats de la capitale et de Douala.

L'alerte a été chaude mais brève au quartier Mokolo et ses environs, jeudi 5 juin 2025 en soirée. Une invasion de "microbes" - ces jeunes délinquants qui sévissent dans les centres urbains camerounais - a créé un climat de panique parmi les habitants et commerçants du secteur. Mais l'intervention immédiate des forces de l'ordre a permis de circonscrire rapidement cette flambée de violence urbaine.


Selon les explications fournies par le sous-préfet de la localité à Équinoxe Radio et Télévision, il s'agissait "d'agressions spontanées qui n'ont duré que 5 minutes". Cette rapidité dans la neutralisation de la menace témoigne de la réactivité des éléments du Groupement de Gendarmerie Territoriale du Mfoundi, qui sont intervenus dès les premiers signalements.
L'opération s'est soldée par l'interpellation de 14 individus et la saisie d'un arsenal rudimentaire mais dangereux : 2 machettes, 1 canif et 1 couteau. Ces armes blanches, habituellement utilisées par les "microbes" pour intimider leurs victimes, confirment la nature violente de leurs intentions.

L'élément le plus troublant de cette affaire réside dans la révélation faite par la Gendarmerie Nationale : certains des assaillants interpellés venaient de Douala. Cette information soulève des questions sur l'organisation de ces bandes de délinquants et suggère une possible coordination entre les réseaux criminels des deux principales métropoles du pays.

Cette connexion Yaoundé-Douala dans les activités des "microbes" pourrait indiquer une structuration croissante de ces groupes, jusqu'alors perçus comme des phénomènes locaux et désorganisés. Les enquêteurs devront déterminer s'il s'agit d'un cas isolé ou d'une nouvelle tendance dans le mode opératoire de ces délinquants.

Tous les suspects ont été placés en garde à vue tandis que l'enquête se poursuit activement. Les autorités judiciaires et sécuritaires travaillent désormais à identifier d'autres membres potentiels du gang, dans l'objectif de démanteler l'ensemble du réseau.

La Gendarmerie Nationale, dans son communiqué, a tenu à rassurer la population en l'invitant "à rester calme". Elle rappelle également les numéros d'urgence : le 113 pour les situations nécessitant une intervention rapide, ou la possibilité de se rendre directement dans l'unité de gendarmerie la plus proche.


Cette attaque de Mokolo s'inscrit dans un contexte plus large de multiplication des activités des "microbes" dans les grandes villes camerounaises. Ces groupes de jeunes délinquants, souvent armés d'armes blanches, s'attaquent principalement aux piétons, automobilistes et commerçants, créant un sentiment d'insécurité grandissant dans certains quartiers.

La rapidité de l'intervention des forces de l'ordre à Mokolo envoie néanmoins un signal fort : les autorités sont déterminées à lutter contre ce fléau qui mine la tranquillité des populations urbaines. Reste à voir si cette fermeté se confirmera dans la durée et si elle permettra de dissuader d'autres tentatives similaires.