Après la défaite cuisante des Lions Indomptables au Cap-Vert, la rédaction de KAMERFOOT lève le voile sur une crise profonde qui mine la sélection camerounaise. Entre un Marc Brys incapable d'imposer son autorité, un André Onana qui instrumentalise les médias pour régler ses comptes avec ses coéquipiers, et un Ministère des Sports accusé d'amateurisme dans l'organisation des déplacements, l'équipe nationale semble livrée aux querelles d'ego et aux luttes intestines. À deux mois des matches décisifs d'octobre pour la qualification au Mondial 2026, cette analyse sans concession dresse le diagnostic d'une sélection en perdition et propose des solutions radicales pour éviter le naufrage annoncé.
LE DOSSIER DE LA REDACTION
Brys sans autorité, Onana en chef de clan : les Lions en danger
Depuis la défaite des Lions Indomptables à Praia, l’absence de Michael Ngadeu Ngandjui continue de faire couler beaucoup d’encre. Certains proches d’André Onana, à l’instar de Mahopp Emmanuel Robert, sont même allés jusqu’à déclarer dans une émission de sport sur Bnews que le joueur a refusé de jouer, insinuant une mise en scène pour échapper au match. Une telle sortie médiatique, alimentée directement par des confidences d’Onana lui-même, illustre une dérive grave : des informations de vestiaires sont utilisées par André Onana pour salir des coéquipiers et semer la zizanie dans le groupe.
Le vestiaire laissé à la merci des ambitions personnelles
Marc Brys, au lieu d’imposer son autorité, laisse son vestiaire livré à des clans et à des intérêts individuels. L’entraîneur belge, déjà critiqué pour sa faiblesse tactique, montre qu’il n’a pas la personnalité nécessaire pour gérer des stars et maintenir la cohésion. Capable de s’en prendre à la Fecafoot et à Samuel Eto’o, il devient curieusement muet face aux joueurs qui s’arrogent des droits déstabilisateurs. Résultat : frustrations accumulées, climat délétère et performances en chute libre.
Le rôle néfaste du Ministère des Sports
À cela s’ajoute la mainmise du ministre Mouelle Kombi et de ses collaborateurs, qui se sont arrogé l’organisation des déplacements des Lions. Les exemples récents parlent d’eux-mêmes : voyage chaotique en Afrique du Sud contre l’Eswatini, puis fiasco organisationnel à Praia. Quand la Fecafoot assurait seule ces tâches, les joueurs voyageaient dans des conditions dignes d’une sélection nationale. Depuis que le Minsep a pris le relais avec force, c’est l’amateurisme qui prime, au détriment de la performance.
Ce qu’il faut changer immédiatement
Pour les deux matches décisifs du mois d’octobre, des mesures fortes doivent être prises :
1. Exclure les “touristes” : ne plus amener des accompagnateurs sans rôle sportif ou administratif réel, qui polluent l’ambiance de la tanière.
2. Confier l’organisation à la Fecafoot : l’instance a prouvé son savoir-faire logistique, contrairement aux ratés répétés du Ministère.
3. Éloigner les cadres du Minsep : Mouelle Kombi et ses proches doivent rester en retrait, car leur intrusion permanente crée plus de tensions que de solutions.
4. Obliger Marc Brys à travailler sérieusement : il doit s’installer définitivement à Yaoundé, fréquenter chaque jour le siège de la Fecafoot, collaborer avec la DTN, et surtout se rapprocher du championnat local qu’il ignore royalement. Son salaire de 30 millions de F CFA n’est pas un cadeau : il doit désormais le mériter.
Une question de survie
La qualification pour le Mondial est encore possible, mais elle ne le sera pas si le Cameroun continue de s’autodétruire entre luttes d’ego et sabotage institutionnel. Il faut restaurer l’autorité, redonner à la Fecafoot son rôle central et replacer l’intérêt collectif au-dessus des ambitions personnelles. Autrement, le naufrage de Praia ne sera qu’un avant-goût d’une élimination humiliante. #KAMERFOOT