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Actualités of Friday, 27 November 2015

Source: carmer.be

Disparités entre sexes dans la gestion des affaires au Cameroun

Photo utilisée juste à titre d'illustration Photo utilisée juste à titre d'illustration

De fortes disparités entre sexes dans la gestion des affaires de la cité au Cameroun :: CAMEROONAu-delà de la violence physique, la très forte disparité entre les sexes dans la gestion des affaires de la cité constitue également une autre forme de violence à l’égard de la femme au Cameroun. La preuve, 10 femmes seulement figurent dans une équipe gouvernementale de plus d’une soixantaine de ministres et assimilés, après le réaménagement du 02 octobre dernier. Pourtant dans les pays comme le Rwanda et la France, les femmes sont assez représentatives dans la gestion des affaires publiques.

Au regard de ce quota, le Cameroun, dirigé par le président de la République Paul Biya, apparaît encore comme un État (de l’Afrique centrale) où les femmes ne sont pas suffisamment impliquées dans le cercle de décisions, mieux dans la gestion des affaires de la cité. Une véritable injustice sociale lorsqu’on sait, selon les résultats du dernier recensement général de la population et de l’habitat publié en avril 2010, que la population féminine est estimée à 52% des 19 millions de Camerounais. C’est dire si les pouvoirs publics sont vivement interpelés par l’Objectif du développement durable (Odd) n°5 (des 17 nouveaux objectifs de l’Organisation des Nations unies, à l’horizon 2030), axé sur la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.

Les 10 élues du gouvernement qui a pour Premier ministre, chef du gouvernement Philemon Yang sont : Mme Mba Acha née Fomundam Rose Ngwari, ministre déléguée à la présidence de la République chargée du Contrôle supérieur de l’État (Consupe) ; Mme Nguené née Kendeck Pauline Irène, ministre des Affaires sociales (Minas) ; Libom Li Likeng née Mendomo Minette, ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) ; Mme Koung à Bessike Jacqueline, ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf) ; Youssouf née Adjidja Alim, ministre de l’Éducation de base (Minedub); Mme Abena Ondoa née Abena Marie Thérèse, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff); Mme Ananga Messina née Beyene Clémentine, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader); Madeleine Tchuinté camer.be, ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), Mme Dibong née Biyong Marie Rose, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu) et Mme Koulsoumi Aladji épouse Boukar, secrétaire d’État auprès du ministère des Forêts et de la Faune (Minfof). Au demeurant, sur les 35 remaniements (réajustements et réaménagements) ministériels opérés par le président de la République depuis 1982, moins de 20% de femmes ont figuré sur la liste de plus de 300 ministres nommés à cet effet.