Actualités of Monday, 1 September 2025
Source: www.camerounweb.com
Une question s’est toujours posée entre les personnes au pays et celles qui sont à l’extérieur. Lorsqu’il s’agit de manifester, parfois au péril de la vie, les membres de la diaspora semblent très motivateurs. De plus en plus de voix s’élèvent pour qu’ils rentrent tous au pays et que la lutte puisse être bien menée. Une condition qui a le mérite de choquer un des concernés qui se confie à un administrateur de page sur Facebook.
« Bonjour Jorel, je veux parler d'une situation avec les Camerounais qui me blesse beaucoup. Au fil du temps, j’ai tendu la main à plusieurs personnes. Parmi elles, un homme et une femme en particulier ont bénéficié de mon aide de façon régulière et importante. Mais récemment, un incident m’a profondément déçu.
Le 5 août 2025, après l’invalidation de la candidature de Maurice Kamto, j’ai publié sur mon statut WhatsApp un message appelant le peuple de la résistance à rester mobilisé et nombreux. Je croyais faire preuve de solidarité, mais quelle ne fut pas ma surprise de voir certaines personnes que je soutiens constamment réagir avec hostilité.
L’une d’elles m’a carrément écrit pour me dire : « Venez faire ça ici. Vous, les gens de la diaspora, vous pensez que vous allez rester couchés tranquillement pendant que nous irons nous faire massacrer ? ». Ces mots m’ont tellement choqué.
Je lui ai répondu que marcher ne tue pas, que j'aurais préféré que ce soit un inconnu qui me le dise et que dorénavant elle devrait se contenter de ce qu’elle gagne au Cameroun. Car, de mon côté, je n’ai pas les mêmes problèmes qu’elle, mais je m’inquiète sincèrement de son avenir et de celui de ses enfants.
Sa réponse a été encore plus blessante : « Tu crois que les miettes que tu m’envoies changent quoi à ma vie ? ». Pourtant, il ne s’agissait pas de petites sommes. Parfois 300 000, 500 000, voire un million de francs CFA pour soutenir son commerce. Et c'est elle qui vient me répondre ainsi.
Le coup de grâce est arrivé quand elle a osé ajouter : « C’est même l’argent de la sorcellerie que tu m’envoies ». C'est elle qui lutte avec les moustiques et Eneo au pays, pas moi. Qu'elle resserre bien la ceinture pour les 7 prochaines années, ensuite les 43 années supplémentaires qui vont arriver.
Ce jour-là, j’ai compris que la générosité peut parfois se heurter à l’ingratitude la plus déconcertante », lit-on dans le témoignage.
Le conseil que le créateur de contenus lui a donné, c’est d’arrêter d’envoyer de l’argent à ces personnes qu’il qualifie d’ingrates. Aussi, cela les rend moins travailleuses et plus confortables dans la précarité dénoncée par tous au pays.