Diplomatie : Etoudi en ébullition, des inquiétudes rongent l’entourage de Paul Biya

Beaucoup de doute et d’incertitudes traversent actuellement les tenants du pouvoir au Palais d’Etoudi. Avec les rumeurs de visite de Macron au Cameroun, plusieurs questions sont pas encore réglées, notamment si Paul Biya irait à l’aéroport recevoir son hôte et bien d’autres. Le militant du MRC Armand Noutack II dans une tribune a fait état des inquiétudes au niveau du sérail, en attendant les confirmations.


LE PROTOCOLE EST AUSSI UN SIGNE D'INDÉPENDANCE

En attendant que la visite se confirme...
Qui ira accueillir Macron à Nsimalen ? À l'époque, Sarkozy avait poussé tellement loin le mépris au point d'envoyer son secrétaire d'État aux ANCIENS COMBATTANTS accueillir le président Biya.

Tout un chef d'État accueilli par un simple secrétaire , et quel secrétaire même , secrétaire aux anciens combattants. On avait beaucoup débattu sur cette affaire à l'époque...
Si la visite de Macron se confirme, le président Biya ira-t-il lui-même à l'aéroport comme il l'a toujours fait avec les différents chefs d'État ? A-t-il encore la même énergie ? On attend de voir .
Toujours est-il que lors de la visite du président français au Rwanda , le président Kagamé avait semble-t-il rendu la pièce de sa monnaie à Macron en envoyant un vice-ministre l'accueillir à l'aéroport pour le conduire dans son village où il l'attendait. ( Le protocole d'État est aussi un signe fort d'indépendance).

L'engouement que crée la visite de Macron pour le pouvoir et pour l'opposition est la preuve que nous sommes encore loin , très loin d'une véritable autonomie vis à vis de la France, imaginons une visite inverse , si le président Biya est annoncé à Paris , je doute fort que cela puisse faire la une ne serait-ce que d'un journal ou même d'un VRAI reportage à la télévision ...
Certainement comme chez nous ici il y a les "petits partis politiques" , dans l'esprit des français il y a aussi là-bas chez eux la notion de "petits présidents".

Si Macron arrive, je souhaite vivement voir le ministre de la communication Sadi René lui dire de vive voix sa désapprobation face aux échanges qu'il a eu d'abord avec l'activiste CALIBRI CALIBRO et ensuite avec Wilfried Ekanga ... Il ne faut pas seulement s'asseoir à Yaoundé et signer des communiqués pour condamner à distance les propos de Macron, maintenant qu'il sera surplace, il faudra le lui dire en face et à haute voix, c'est aussi ça l'indépendance.
De passage à Yaoundé à l'époque, Hollande avait promis la déclassification des archives liées à la guerre d'indépendance au Cameroun pour savoir véritablement le Rôle joué par la France dans les massacres de masse au Cameroun jusqu'en 1972 au moins , on attend toujours...
Je voudrais que de la même manière que la sécurité du président français a laissé les camerounais de la diaspora interpeller Macron sur des questions politiques , que de la même manière on laisse les journalistes poser des questions au président français sur la crise anglophone , la transition politique , les prisonniers politiques et ceux de la crise anglophone.

Je souhaite que les leaders politiques rencontrent Macron non pas pour les selfies que vont brandir leurs partisans après , mais pour échanger avec lui sur des questions de fond.
NB : En 40 ans de pouvoir , le président Paul Biya n'a jamais échangé avec la presse locale à Yaoundé ( je ne parle pas de la fameuse interview avec Éric Chinje )... Les journalistes de tout bord n'ont jamais été invités au palais de l'unité pour poser des questions en direct au président de la République, si je me trompe prière de rectifier ... Ailleurs le président convoque très souvent la presse locale pour échanger avec elle , ici la parole du président est plus rare que le diamant que portait la reine Cléopatre. Ce SILENCE a d'ailleurs fait l'objet de toute une thèse de doctorat PhD au sortir de laquelle un journaliste a obtenu la mention TRÈS HONORABLE et se fait appeler aujourd'hui DOCTEUR .

SOYONS LE CHANGEMENT QUE NOUS VOULONS,
LES CAMEROUNAIS DOIVENT SE PARLER ET ILS SE PARLERONT.
Armand Noutack II digne fils des ancêtres Bamougoum