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Actualités of Wednesday, 19 July 2023

Source: www.camerounweb.com

Dictature, mauvaise gestion, matchs truqués… Samuel Eto’o blanchi totalement

Samuel Eto'o Samuel Eto'o

Dans cette tribune, Oscar Njiki aborde la gestion de Samuel Eto'o en tant que président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT). Il commence par souligner que les critiques sur son management sont légitimes s'il y a des éléments objectifs à l'appui. L'auteur considère qu'il est important de critiquer tout en cherchant à améliorer le football camerounais.

L'analyse de l'auteur se concentre principalement sur la question des résultats des équipes nationales. Il rappelle que par le passé, les succès des équipes camerounaises ont souvent masqué des problèmes profonds. Les joueurs des années 80-90 ont parfois obtenu des victoires malgré une organisation chaotique et des problèmes internes.

Oscar Njiki mentionne également des incidents passés, tels que des grèves de joueurs, des problèmes de primes impayées, des vols de matériel d'entraînement et des retards dans l'organisation du championnat local. Ces exemples illustrent des problèmes structurels du football camerounais, indépendants des résultats des équipes nationales.

Selon l'auteur, les dirigeants de la FECAFOOT ont réalisé que le Cameroun pouvait remporter des trophées malgré des lacunes organisationnelles. En conséquence, ils se sont concentrés principalement sur les succès des équipes nationales et ont négligé la structuration globale du football dans le pays.

Samuel Eto'o, en tant que président de la FECAFOOT, est présenté comme quelqu'un qui souhaite apporter une "révolution copernicienne". Il vise à inverser les priorités en mettant l'accent sur la structuration globale du football au Cameroun plutôt que sur les résultats immédiats des équipes nationales. L'auteur affirme que la priorité de Samuel Eto'o est de mettre en place une organisation solide pour assurer des résultats pérennes pour le football camerounais, prenant l'exemple des succès du Sénégal et du Maroc après une structuration adéquate.











SAMUEL ETO'O ET SA GESTION DE LA FECAFOOT !

Convenons d'entrée que certaines critiques sur le management de Samuel Eto'o, comme pour tous les dirigeants au monde sont pertinentes et méritent de l'attention. Je ne suis donc pas de ceux qui pensent que le critiquer c'est être jaloux, aigri. Toute critique basée sur des éléments objectifs et concourant à améliorier notre football est bonne à prendre.

De même, défendre son management ne fait pas de son défendeur un mendiant. Un membre de l'église réveillée de Tsinga. J'ignore d'ailleurs si Tsinga qui est un quartier à très forte connotation musulmane a une église de réveil.

Sur quoi devrait-on évaluer la gestion de la FECAFOOT? L'erreur que commettent la plupart d'analystes, c'est qu'ils fondent leur sermon sur les RÉSULTATS DE NOS DIFFÉRENTES SELECTIONS. Ils considèrent les échecs récurrents de nos équipes nationales comme la preuve de l'incapacité de Samuel Eto'o à gérer la Fecafoot.

Mon analyse, ce matin, portera uniquement sur ce point. Je vais donc recontextualiser : Les performances sporadiques du passé étaient-elles liées au bon management de la FECAFOOT?

La vérité est que les "victoires" d'hier ont toujours été " l'arbre qui cachait la forêt". Quand vous écoutez les Lions indomptables des années 80- 90, on se demande comment ils faisaient pour produire des résultats dans cette cacophonie ?

J'ai suivi un documentaire sur les JO de 2000. Les joueurs racontent comment ils ne s'entrainaient pas, discutaient des primes de 20h à 4h du matin. Ils avouent même avoir voulu vendre le match. (Comprenez par-là qu'ils en ont probablement vendu quelques uns dans leur histoire)

Lors de la finale des J.O contre l' Espagne, ils avaient décidé de faire grève, après avoir discuté des primes toute la nuit. C'est à quelques heures du match qu'ils s'étaient enfin décidés à aller sur le terrain, sans préparation. Un onze de départ a été bricolé dans le bus qui les a conduisait au stade, révelations de Jean Paul Okono.

Ils se sont d'ailleurs habillés dans ce fameux bus pour se rendre direct sur la pelouse. Impossible de rallier le vestiaires à cause du retard. Conséquence, l'Espagne nous enfile rapidement 2 buts. Le génie de Patrick Mboma et de Samuel Eto'o nous permettra malgré tout de revenir au score et on remporta le tournois sur le gong. Un exploit à mettre au bénéfice des joueurs, du staff et non à la belle organisation des dirigeants.

Les cas sont nombreux et ont jalonné l'histoire de notre football. Les joueurs dormais régulièrement dans les aéroports, les primes étaient servies en cash à mains propres à dessein...Qui a oublié le départ chaotique de Lauren Etamè Mayer de la tanière suite à une histoire de primes détournées ?

Les joueurs payaient régulièrement eux-mêmes leurs billets d'avions. Un gars pouvait évoluer à Lyon et sa préconvocation envoyée à Manchester. Le matériel d'entrainements souvent oublié au Cameroun...etc. Sur le plan local, le championnat était une véritable dramaturgie. Il commençait mais personne ne savait quand il allait se terminer. Les joueurs n'avaient aucune idée de ce qu'on appelle un salaire...etc Qui se souvient de la dernière victoire d'un club camerounais en compétition africaine ?

Je veux vous faire remarquer que si vous vous fiez uniquement aux résultats, on vous trompera encore 40 ans. Les dirigeants ayant constaté que les lions???????? remportaient des trophées dans le désordre, ont choisi de surfer sur les "Résultats". Non sans se perfectionner dans les détournements et les distractions, abandonnant le football à lui-même.

Le football camerounais a pris un sérieux tordu depuis qu'ils ont constaté que le Cameroun pouvait rempoter des trophées sans championnats compétitifs et surtout sans football jeune. Ils ont réussi à le réduire aux "Lions Indomptables".

Samuel Eto'o est dans la perspective d'une RÉVOLUTION COPERNICIENNE. Il veut inverser les choses. La fondation est plus importante dans une maison que la peinture... LA STRUCTURATION !

Je puis vous rassure qu'il sait exactement où il va. Sa priorité c'est la structuration et non absolument, les résultats immédiats même si personne ne va cracher dessus. Le Cameroun connaitra une période gagnante et de manière très pérenne apres une bonne structuration. Prennez l'exemple du Sénégal et du Maroc.

SAMUEL ETO'O A DECIDÉ D'ÊTRE LE PRESIDENT DU FOOTBALL CAMEROUNAIS DANS SA GLOBALITÉ ET PAS SEULEMENT CELUI DES SÉLECTIONS NATIONALES...à suivre

Oscar Njiki