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Actualités of Monday, 29 February 2016

Source: cameroon-info.net

Deux gendarmes accusés de vol et d'actes de torture à Garoua

Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration

Souleymanou Djingui, chauffeur à Lux Voyage, une agence de voyage basée à Garoua, vient de saisir le procureur de la République, près les tribunaux du chef-lieu de la région du Nord. Le plaignant accuse deux gendarmes de vol et d’actes de torture. L’Œil du Sahel, édition du 29 février 2016 fait savoir que l’accusation part d’une scène qui s’est déroulée le 10 février 2016 à Foulbéré 2 sis à Garoua.

« Ici, deux éléments de la gendarmerie en service au GPIGN qui sont en patrouille aux environs de 21h, débarquent à l’agence de la compagnie Lux voyage. Souleymanou Djingui, chauffeur à ladite agence vient d’arriver. Après avoir garé son véhicule, son convoyeur et lui se retirent à l’entrée de l’agence pour se désaltérer. Ils tombent sur deux gendarmes en patrouille qui identifient tout le monde. Dans la mouvance, et son convoyeur sont également identifiés ». 

Interrogé par le journal, l’auteur de la plainte raconte qu’«Il y avait une moto stationnée à côté. Ils ont manifesté beaucoup d’intérêt pour cette moto. C’est alors que l’un des gendarmes a demandé à qui elle appartient. Mon convoyeur a essayé de lui expliquer que nous ne savons pas qui en est le propriétaire.

Comme nous sommes dans la nuit et voyant l’excitation des deux hommes, je lui demande de se taire parce que l’affaire ne le concerne pas. J’ai poursuivi en indiquant qu’il doit répondre aux problèmes qui lui sont posés et que le propriétaire de la moto viendra répondre des siens. C’est alors qu’un des gendarmes m’a happé en me signifiant que je suis arrêté et on va m’embarquer au poste.

Ils ont fait appel à un autre gendarme, l’adjudant-chef Tisley qui est venu avec le véhicule pour me transporter. Ils ont commencé à me tabasser. Quand je suis arrivé à leur base, on m’a passé des menottes et on m’a ensuite versé de l’eau extrêmement froide. Pendant que mon corps tremblait, ils ont couvert ma tête avec un seau en m’assenant des coups de fouet. C’est au bout de 24h que j’ai été libéré sans qu’on ne dise franchement ce qu’on me reprochait», relate Souleymanou Djingui qui affirme avoir été délesté de la somme de 300 000 Fcfa par les hommes en tenue.

A en croire le bihebdomadaire, l’affaire a déjà été portée à l’attention des autorités. « Le Secrétariat d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie a donné des instructions pour que toutes les investigations nécessaires soient menées et que les coupables éventuels soient sévèrement punis », précise L’Œil du Sahel.