Infos Business of Friday, 29 January 2016

Source: Dikalo

Deux MA 60 pour renforcer la flotte de Camair-co

Jusque-là au service de l’armée camerounai se, deux avions de marque MA60 sont entrés officiellement en service sous la banni ère de la Camair-co le samedi 23 janvier. Logone et Mantung , noms de baptême , vont desservir les ré seaux domestique et sous régional . Ce sera avec les pi lotes venus du Zimbabwe.  

L’évènement est marqué ce jour par un vol inaugural de l’un des MA 60 qui effectue un aller-retour entre Douala et Yaoundé. Dans la capitale économique, le décollage et l’atterrissage de cet appareil construit par le Chinois Xi’an Aircraft Industrial Corporation se font sous le regard de la presse, du personnel de Camair-co et du public venu nombreux vivre des instants mémorables de la vie de la compagnie nationale. L’avion en provenance de Yaoundé qui assure le vol retour atterrit à l’Aéroport international de Douala à 13 H40. A son bord se trouve le ministre des Transports, Edgard Alain Mébé Ngo’o qui préside la cérémonie.

Dans son allocution au salon d’honneur de l’aéroport, le ministre insiste sur la composition de la délégation qui l’accompagne. « Je suis à la tête d’une très importante délégation. » Celle-ci comprend en effet : l’ambassadeur de la République populaire de Chine, lui-même à la tête d’une importante délégation dont le constructeur des avions MA 60, le ministre des Affaires Etrangères, le ministre chargé du Contrôle Supérieur de l’Etat, le président du Conseil d’administration de Camair-co , l’ambassadeur de la République Centrafricaine, le ministre délégué auprès du ministre des Transports , une importante délégation des directeur généraux, Une délégation des Bayam sellam conduite par leur présidente, madame Biloa, les experts de l’autorité aéronautique… puis les X-Mayela et Rigobert Song qui sont vivement ovationnés. La chaleur de l’accueil réservé à Edgard Alain Mébé Ngo’o est à la mesure du symbole que représente la compagnie nationale dans le cœur des camerounais.

Une compagnie qui compte parmi ses nombreuses maladies, la maigreur de sa flotte. A peine deux avions et demi dont le Dja. Un paralytique presque toujours en révision lorsqu’il n’est pas saisi par les créanciers en particulier lorsqu’ils sont au parfum d’un approvisionnement des comptes de Camair-co. En renforçant sa flotte, les deux aéronefs de marque chinoise vont permettre à Camair-co de desservir le réseau domestique soit dans un premier temps N’Gaoundéré, Bafoussam et Yaoundé.

Les aisselles du chef de l’Etat

« Notre objectif à court terme, selon jean Claude Nken Peh, directeur commercial et marketing de Camair-co, est de programmer un vol journalier sur N’Gaoundéré eu égard à la forte demande. Sur Bafoussam, les fréquences seront augmentées entre vendredi et dimanche chaque semaine. » Dans l’optique d’alimenter le long courrier sur Paris au départ de Douala, les MA 60 vont desservir Libreville. Après la réouverture de l’escale de Malabo, il y aura les vols quotidiens sur la Ligne Douala / Malabo/ Nsimalen, N’Djamena et Bangui seront également servis au niveau de la sous-région.

Pour le ministre des Transports qui se dit satisfait de l’entrée en service des MA 60, il s’agit d’une étape dans le programme de redressement de Camair-co décidé par le chef de l’Etat et Mébé Ngo’o de rappeler ce qu’il avait déjà dit en d’autres circonstances : « le dossier de la Camair-co n’est pas seulement sur la table du chef de l’Etat, il est entre ses aisselles.» Le ministre va, au finish, lancer un vibrant appel à tous ses compatriotes et à tous ceux qui vivent sur le sol camerounais de profiter de ces deux avions pour visiter le Cameroun et la sous-région, pour aller à N’Djamena, à Libreville, à Brazzaville etc.

Au-delà de la mise en service des MA 60, l’entretien, la ponctualité, la gestion rationnelle de la Compagnie, de ses ressources humaines, matérielles et financière sont les défis importants que l’équipe à la commande de la Camair-co doit relever. Le Zimbabwé qui utilise les MA 60 depuis 15 ans ont été appelés à la rescousse pour diluer toute crainte.