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Actualités of Saturday, 24 June 2023

Source: www.camerounweb.com

Des têtes vont tomber : les résultats d'enquête sur un coup d'État transmis à Biya, les noms cités font peur

Coup d'État contre Paul Biya Coup d'État contre Paul Biya

Des tractations pour renverser Paul Biya (90 ans) ne sont pas nées aujourd’hui. Tout au long de son règne, il y a toujours eu des personnes en désaccord avec la gestion sociopolitique du président de la République et qui veulent lui montrer la porte de sortie. Mais le leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a toujours su déjouer les tentatives de coup d’État.

La Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), le service de renseignement du pays fait son travail. Seulement ces derniers mois, sa réputation a été entachée avec l’affaire du journaliste Martinez Zogo assassiné.

Affaire dans laquelle sont impliqués le patron de la DGRE Léopold Maxime Eko Eko, le lieutenant-colonel sous ses ordres Justin Danwe et plusieurs éléments de la boîte ayant constitué le commando qui a filé, kidnappé, torturé et tué l’animateur radio.

Depuis, Léopold Maxime Eko Eko qu’on accuse d’avoir agi en complicité avec le magnat de la presse camerounaise Jean-Pierre Amougou Belinga, est en prison de Kondengui en attendant que l’enquête se poursuive pour déterminer d’autres vérités.

La Direction générale de la recherche extérieure ne serait pas à son premier "forfait". Le service de renseignement profiterait de son influence pour piétiner la loi et se cacher derrière des coups politiques meurtriers destinés à faire le ménage. En quelque sorte, Léopold Maxime Eko Eko et ses hommes feraient le sale boulot.

Sauter Paul Biya est l’un des grands rêves que chérissent certaines figures éminentes du régime de Yaoundé. On apprend qu’en janvier 2023, « la DGRE a remis au président Paul Biya une enquête de trois (03) mois sur une tentative de coup d’État avortée impliquant des hautes personnalités de l’État et de l’armée ».

On peut alors lire entre les lignes comme ce citoyen qui pense à voix haute : « Et quelques jours après c'est le patron de cette DGRE (Léopold Maxime Eko Eko, ndlr) qui est mis aux arrêts à la place des présumés conspirateurs. Comment comprendre ? ».

Le journaliste Boris Bertolt qui est l’auteur de la révélation lui répond : « intelligent ». À bien y penser, « qui peut faire confiance à la DGRE, un service de renseignement qui exécute des gens pour le compte d'un particulier ? », dénonce un autre intervenant.

Donc autrement dit, le président de la République Paul Biya « a laissé faire comme d'habitude. Laisser pourrir et venir faire semblant de régler après. Comme pour dire que lui-même est complice. Voir partir les gens en prison pour rien relève de la plus pure idiotie ».