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Actualités of Tuesday, 24 May 2016

Source: cameroon-info.net

Des risques d’épidémie de tuberculose à la prison centrale de Yaoundé

Prison Centrale de Yaoundé Prison Centrale de Yaoundé

D’après le quotidien Le Messager paru le mardi 24 mai 2016, il y’a 4 mois déjà, deux détenus de droit commun, Omgba et Nkolo, gravement atteints par la tuberculose ont été transférés et hospitalisés à la Prison centrale.

Malheureusement, cela n’a pas été le cas pour les détenus Hamadou Belaji et Mala Adji. Ces derniers, apprend-on, malgré la sévérité de la maladie ont été gardés dans le local 13 du pénitencier au milieu des autres détenus «soi-disant en isolement».

Plus de 100 détenus sont musulmans et prient ensemble 5 fois par jour, note le journal. Ce qui rend le risque de contamination générale très élevé. «D’après les indiscrétions venues d’une infirmière, plusieurs cas seraient annoncés d’autant plus que l’alimentation des détenus est extrêmement pauvre. Ce n’est pas le maïs écrasé mélangé au soja servi aux détenus qui peut renforcer l’immunité de leurs corps», peut-on lire.

De plus, l’infirmerie est vide, les malades ayant des moyens achètent leurs médicaments dans les pharmacies à l’extérieur de la prison. Les prisonniers accusent le régisseur de ne pas se soucier de leur sort.

Le centre de santé de la prison principale de Yaoundé a une capacité de moins de 20 lits. Les deux médecins et neuf infirmiers ne sont pas à même de subvenir aux besoins des détenus atteints pour la plupart des maladies graves. À en croire les autorités sanitaires, les détenus sont soumis au test du VIH Sida à leur arrivée à la prison.

Ici, l’infection se propage par le phénomène de l’homosexualité et la promiscuité des quartiers 8 et 9 considérés comme étant des lits de tuberculose. D’après les instituts spécialisés, le Cameroun n’a pas effectué d’enquête nationale de prévalence de la tuberculose et ne dispose pas de données de mortalité.