Des populations écument les deuils pour un repas décent

Au Cameroun, les populations écument de plus en plus les lieux de deuils et de cérémonies officielles pour espérer au moins, un repas décent par jour.

Des milliers de personnes ne reculent devant aucun obstacle, pour espérer un repas décent par jour, pouvant leur permettre de remplir la panse, au Cameroun.

Pour vaincre la pauvreté ambiante et espérer avoir au moins un repas décent par jour, les camerounais écument les lieux de deuils et de cérémonies officielles, comme a pu le constater nos reporters au village Ndougbissoung, dans l’arrondissement de Nitoukou, département du Mbam-et-Inoubou, région du Centre.

Sous le soleil, ou sous la pluie, quelque soit la rigueur du service de sécurité, ou les quolibets qu’ils encaissent, de nombreux individus parcourent des kilomètres, pour pouvoir assister aux deuils ou toute autre cérémonie, où elles savent qu’à la fin, elles auront un repas en guise de remerciement pour leur participation.

La ruée vers le repas, à la fin des cérémonies officielles ou les deuils, ressemblent à la bataille pour la survie. Peu importe la classe sociale. Parmi les personnes en rangs, il y a parfois des individus salariés dans les entreprises.

La tendance est au remplissage des sacs à main, avec des morceaux de poulets ou de poissons, pour assurer les lendemains incertains.
Les plus faibles sont écartés des rangs au profit des robustes, qui s’empiffrent sans vergogne.

Ces images rares à une certaine époque, touchent un des plus grands tabous de la société camerounaise, à savoir, l’autosuffisance alimentaire.