La présidentielle 2025 va bientôt livrer son verdict. Alex Ngepi, l'un des porte-paroles du SDF, s'exprime sur la probable victoire d'Issa Tchiroma Bakary. Il appelle également à la réconciliation de l'opposition.

Après avoir assisté au dépouillement dans plusieurs centres de vote à Douala, Issa Tchiroma sort vainqueur avec plus de 80 %. Mes proches m'ont confirmé la même information dans la Menoua et dans d'autres localités.

Je suis conscient qu'il existe une volonté manifeste d'étouffer tous ceux qui oseront déclarer Issa Tchiroma vainqueur. Mais nous ne pouvons aller à l'encontre de la volonté du peuple.

Je sais que le régime en place est en train de fabriquer de faux procès-verbaux pour justifier leur prétendue victoire. Je sais également que plusieurs personnes seront arrêtées, d'autres peuvent être assassinées. Mais je suis sûr d'une chose : le peuple saura être reconnaissant envers celles et ceux qui se sont battus pour la vérité.

Mes proches et moi avons voté pour le SDF, mon parti, car le chairman Joshua Osih portait le projet de société le plus abouti. Mais la majorité de la population a fait un autre choix. Elle a donné sa voix au bon diable et je ne peux que m'incliner devant cette volonté populaire.

Le peuple a tranché et 2025 ne sera pas 2018, encore moins 1992. La tyrannie ne pourra vaincre la volonté populaire. Les arrêtés préfectoraux ne parviendront pas à intimider l'élan de changement voulu par le peuple camerounais.

Notre chairman, Joshua Osih, malgré les pressions subies de la part du régime dictatorial, a pris la parole de manière remarquable. Pour ceux qui ne sont pas d'accord avec lui, il faut comprendre que cette sortie est inédite. C'est normalement le NEC qui devait se prononcer, mais en tant que garant de nos statuts, il veille à leur respect et ne saurait les violer. Peut-être est-il temps d'envisager certains amendements.

Le chairman s'est également rangé du côté du peuple. J'invite N'zui Manto, Boris Bertolt, Mimi Mefo Info et d'autres lanceurs d'alerte à ne pas déformer ses propos. Je reconnais les efforts de ces lanceurs d'alerte, qui ont contribué à permettre au peuple de faire un choix libre pour un nouveau président.

L'heure est à la réconciliation avec tous les opposants, car le président élu, Issa Tchiroma, aura besoin de toutes les forces vives pour reconstruire notre nation. Que les choses soient claires : Issa Tchiroma est le président élu. Nous attendons désormais que le Conseil constitutionnel traduise cette volonté populaire en acte juridique.