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Actualités of Thursday, 21 June 2018

Source: cameroon-info.net

Des négociations franches sur la crise avec les criminels sont possibles - MRC

Maurice Kamto et ses collaborateurs Maurice Kamto et ses collaborateurs

Le secrétaire national à la communication de ce parti d’opposition considère que les arrestations des leaders anglophones «modérés » ont contribué à jeter de l’huile sur le feu.
Le MRC croit qu’un dialogue inclusif peut mettre un terme au conflit armé en cours dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest . Son secrétaire national à la communication Sosthène Médard Lipot a déroulé son argumentaire le 16 juin 2018 au cours d’un débat sur la télévision Afrique Média. « Nous au Mrc, nous avons proposé il y a quelque temps, par la voix de Maurice Kamto, qu’il y ait un dialogue. Dans un premier temps, rencontrer les acteurs anglophones y compris ceux qui ont pris les armes. Je suis désolé pour ceux qui pensent le contraire », a déclaré l’ancien journaliste. « Il n’est pas trop tard d’annoncer des négociations franches avec tout le monde. Je suis désolé, y compris les criminels. Quitte à ce qu’on nous dise que les criminels disent qu’ils ne viennent pas », a-t-il poursuivi.

Pour l’enseignant de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (ESSTIC) un conflit est comme une bombe ou un explosif qu’il faut désamorcer. Et d’expliquer qu’il faudra renégocier la forme de l’Etat. Car assène t-il, parlant du fédéralisme revendiqué par la plupart des contestataires anglophones « fédéral ne veut pas dire que vous êtes désunis. C’est le mode d’organisation de l’Etat ».

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Sur les origines de la crise anglophone, il affirme qu’elle date de la période des indépendances et soutient que Paul Biya en est acteur depuis son retour au pays et du fait de ses nominations successives aux plus hautes fonctions. Le haut responsable du Mouvement pour la renaissance du Cameroun ajoute que l’emprisonnement des modérés anglophones en 2017 a été une faute que les autorités ont commise et qui a envenimé la crise. « J’ai la cinquantaine aujourd’hui. Quand je vois mes enfants mourir au front là-bas en tant que jeunes soldats, j’ai mal à cela. Quand je vois des civils qui meurent aussi là-bas, qu’ils soient anglophones ou francophones, j’ai mal à cela. Je pense que ceux qui nous regardent, qui nous écoutent, partagent également ces émotions », confesse monsieur Lipot.