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Actualités of Wednesday, 16 September 2015

Source: Le Jour

Des militaires du Brim accusés d’abus

Les millitaires camerounais sur le front Les millitaires camerounais sur le front

Des éleveurs bororos et des commerçants de la région de l’Adamaoua ont déposé une plainte auprès du gouverneur de la région contre les militaires de la brigade d’infanterie motorisé (Brim). Ils accusent les militaires de cette unité de l’armée d’abus et de délit de fascié.

Dans le document de 02 pages signés par 150 éleveurs bororos des localités de Ngaoui, Meiganga, Ngaoundéré et Belel et de nombreux commerçants des marchés périodiques des localités suscitées. Selon les explications des victimes des militaires du Brim, ils sont interpellés et accusés quotidiennement par les militaires d’être des terroristes de Boko-Haram.

« Ils interpellent sans motif des membres de notre communauté les accusant d’être des Boko haram. Ils sont détenus des jours et ne sont libérer qu’après le payement d’une somme d’argent allant de 150.000 à 500.000FCFA. Les multiples plaintes déposées par nous auprès des sous-préfets sont restés sans suite. Nous souhaitons qu’en votre qualité de représentant du président de la république vous venez à notre secours » ont-ils écrit. Ils citent dans le document adressé au gouverneur de l’Adamaoua des noms des membres de leur communauté qui ont été dépouillés par les militaires. Idem pour les commerçants qui pour la plupart sont de bergers et des revendeurs des boeufs.

Approché par Le Jour, l’un des responsables du Brim gouverneur dans l’Adamaoua est resté muet sur le sujet. « Il faut une autorisation de notre haute hiérarchie pour que je puisse vous parler. Sachez déjà que les accusations sont fausses. Il pas que le Brim qui est sur le terrain. Nous sommes en train de mener notre enquête à nous aussi » a-t-il expliqué. Pourtant, le 15 aout dernier, Abakar Ahamat, dans un arrêté régional mettait en garde les forces de défenses et de sécurité. Il demandait alors aux populations et témoins d’abus des forces de sécurité et de défenses de dénoncer auprès des autorités administratives toutes formes d’abus. Selon Abakar Ahamat, le gouverneur des multiples cas d’abus de policiers, gendarmes et militaires ont été portés à sa connaissance.

Il expliquait alors que le voile n’était pas interdit dans la région de l’Adamaoua, mais demandait aux femmes de se soumettre aux fouilles. Le gouverneur de l’Adamaoua que nous avons approché s’est refuser de tout commentaire sur le sujet. Il n’a ni confirmé, ni infirmé l’information sur la plainte des bororos et des commerçants de sa région contre les militaires du Brim. Une source militaire à la sécurité militaire dans l’Adamaoua à confier sous le sceau de l’anonymat qu’une dizaine de plainte contre des militaires accusés d’abus ont été enregistré et que ceux-ci ont été traduits au tribunal militaire de Ngaoundéré.

Idem à la représentation régionale de la commission nationale des Droits de l’homme et liberté et à la ligue des Droits de l ‘homme du Cameroun. « Nous avons enregistrés de nombreuses plainte de bergers bororos qui vivent dans les brousses. Ils sont victimes d’arnaque au nom de la lutte contre Boko-Haram. Cette situation est fréquent et nous avons saisi le ministre de la défense et le délégué général à la sureté national pour dénoncer ceux des militaires et policiers que nous considérons comme des freins à la lutte contre les vrais terroristes de Boko-Haram » a affirmé Alhadji Ousmanou Abdoulaye, défenseur des Droits de l’Homme du Cameroun.

Hier, lundi 14 septembre 2015, des militaires de cette brigade ont été entendus à l’antenne régionale de la Semil et au 5eme secteur militaire de l’Adamaoua a-t-on appris de source proche de l’enquête. Selon cette source il s’agit pour la plupart des soldats et des sous-officiers de l’armée de terre en service à Belel, Meiganga et Ngaoundéré ainsi que des militaires du Bir.