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Diasporia News of Jeudi, 9 Juillet 2015

Source: Cameroon Tribune

Des journalistes africains à l’école chinoise

Une cinquantaine de professionnels de médias d’une vingtaine de pays ont fait connaissance, pendant trois semaines avec les réalités de l’empire du milieu.

A l’initiative de l’institut chinois des recherches et des formations de l’administration d’Etat de la presse, de la publication, de la radio, du film et de la télévision (SARFT), une cinquantaine de journalistes d’Afrique francophone séjourne actuellement en Chine. C’est dans le cadre d’un séminaire annuel de formation, « à l’intention des personnels supérieurs des médias ». Une formation de trois semaines qui bénéficie du soutien du ministère chinois du Commerce et qui a déjà vu passer plus de 850 Africains.

Cette session qui a pour thème « l’ère multimédia – nouvelle réforme –coopération » a pour objectif de permettre aux hauts cadres des médias publics et privés d’Afrique francophone de se faire une idée de la Chine par eux-mêmes. En 21 jours (du 17 juin au 07 juillet 2015), ces invités, dont deux Camerounais, découvriront le fonctionnement de l’empire du milieu.

Ceci au travers de conférences et d’échanges animés par de hauts cadres de l’administration chinoise et des responsables de différents médias. Des voyages de découverte sont également prévus, notamment dans la province du Guizhou, située à l’Ouest de la Chine. Mais aussi dans des structures médiatiques, où les prouesses technologiques sont en constante évolution et la télévision numérique une réalité bien ancrée.

Ainsi, dès l’ouverture officielle du séminaire, le jeudi18 juin, présidée par Li Sungshan, président du SARFT, les participants ont eu droit à une présentation de la situation générale de la République populaire de Chine (politique, économique, sociale, culturelle).

S’en sont suivies des conférences sur le développement des médias traditionnels et les stratégies mises en place pour qu’ils ne soient pas éclipsés par les nouveaux médias (Internet notamment et ses vastes possibilités). La coopération sino-africaine dans le secteur des médias est aussi en toile de fond de ce séminaire. Notamment dans l’objectif de permettre à la Chine de mieux faire entendre sa voix sur le continent. Ceci à travers la Radio Chine International (RCI) qui, jusqu’ici n’est captée que dans quelques pays africains.

Faudrait-il encore rappeler que la Chine est aujourd’hui le principal partenaire commercial de l’Afrique. Et les chiffres dans ce sens sont éloquents. En 2014, les échanges entre ce pays et le continent s’évaluent à environ 220 milliards de dollars (132 000 milliards de F), contre 201,2 milliards de F en 2013. Et de l’avis de Li Sungshan, la coopération entre les deux parties ira grandissante dans tous les secteurs de la vie.

Ceci parce que, comme l’a expliqué, dans sa présentation, Li Gehua, ancien président du SARFT, la Chine et l’Afrique présentent des similitudes. Dans leur histoire de colonisé ; dans leur démographie et géographie diversifiées, dans leur amour de la paix ; dans leur développement porté sur l’agriculture, etc. C’est pourquoi, l’empire du milieu tient à partager ses prouesses avec l’Afrique.

Mais pour réussir, il faudra bien briser quelques barrières qui subsistent encore entre les deux parties, comme celle de la langue. Peu de langues étrangères (français ou anglais notamment) sont appliquées par les citoyens de ce pays qui reçoit chaque jour des milliers de visiteurs venant de partout dans le monde.

Qu’à cela ne tienne, leur hospitalité réussit à briser ces barrières. Même sans vous comprendre, un Chinois vous propose spontanément son aide et, avec des signes, la communication passe.