La mort d'Anicet Ekane Georges en détention n'a pas servi de leçon à Paul Biya et ses collaborateurs. Plaçons les choses dans leur contexte, si le président du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) n'avait pas été gardé et privé de son appareil qui lui sert à respirer, il serait peut-être toujours en vie, en train de poursuivre sa lutte qui consiste à amener l'alternance.

Hélas pour lui, sa famille, son parti et ses militants, les choses se sont passées mortellement. Il était hostile au régime et ce dernier voulait coûte que coûte l'écarter.

Un autre enlèvement a eu lieu et on craint déjà que les mêmes causes produisent les mêmes effets dans les mêmes circonstances. La nouvelle tête disparue est aussi un fervent critique vis-à-vis du régime.

Il s'agit du Pr Moïse Timtchueng, un homme qui n'aime pas du tout les méthodes du régime Biya. « Il a été enlevé par la milice de Biya », écrit un lanceur d'alerte.

Il enseignait à l'université de Dschang, là où le recteur qui est membre du RDPC, a été pris en flagrant délit de fraude électorale lors de l'élection présidentielle passée.