Actualités of Friday, 27 June 2025
Source: www.camerounweb.com
Le pouvoir de Yaoundé est face à son destin. Sur la page Facebook de la blogueuse la coach blonde, il est écrit qu’il a peur du changement parce que l’heure est arrivée. Est-il vraiment le cas ?
Une nouvelle ère. Si le gouvernement en est arrivé à manigancer une démission, c’est qu’il a peur. Oui, pour la première fois dans l’histoire du Cameroun, le pouvoir a peur du changement.
Nous ne sommes pas la génération vieillissante de la CRTV. Nous ne sommes pas les héritiers d’une vision vétuste de la politique. Nous sommes la nouvelle génération.
Des jeunes affamés. Affamés d’égalité, affamés de justice, affamés de dignité. Des jeunes qui veulent s’aligner avec le reste du monde.
Le Cameroun tel que vous le connaissez vit ses dernières heures. Il est temps de se lever et d’arracher notre liberté. Car la liberté, c’est la dignité. La dignité, un droit divin. Et ce droit divin, une ADN unique, gravée par le Créateur.
Souvenez-vous : « La peur n’est inscrite dans aucune civilisation humaine ». Si je dois reprendre les paroles de Aung San Suu Kyi. Nous avons tout perdu… sauf notre dignité. Ne la perdons jamais.
Souvenez-vous de ceux qui ont donné leur vie pour ce pays. Ils n’avaient pas peur. Ils ont rêvé d’un Cameroun libre, debout, où ses enfants vivraient en harmonie.
Souvenez-vous de Um Nyobe, Charles Atangana, Le Roi Njoya, Félix-Roland Moumié. Souvenez-vous de tous ceux qui se sont battus pour que la paix, le travail et la patrie soient nos fondements. Cela fait si longtemps… Que nous portons le poids d’une espérance lointaine. Que nous nous battons pour mériter un sourire. Que nous marchons sur des chemins tortueux, escarpés, brisés.
Cela fait 10 ans que nos frères du Noso tombent. 10 ans que nos fils de l’armée meurent au nom d’une démocratie illusoire. Cela fait trop longtemps que nous hurlons, et que nos cris sont étouffés par les puissants. Il est temps. De s’alléger le corps, le cœur, l’esprit. De réclamer ce qui nous est dû.
Car nous avons mérité de nous reposer sur des prairies vertes. Nous avons payé, par notre souffrance, par notre soumission une dette que nous n’avons jamais contractée. Nous avons donné de notre chair, de notre sang, pour que ce Cameroun soit le Cameroun.
Alors inscrivons-nous sur les listes électorales. Et disons-nous que nous devons, par notre vote, payer notre dette de gratitude à ceux qui sont morts pour ce pays.
Souvenez-vous de Mathis, mort entre les mains d’un système qui ne sait plus protéger ses enfants. L’enfant de Vanessa, volé dans un hôpital en plein midi, pendant qu’Issa Bakary Tchiroma jurait mordicus qu’il était mort. Les enfants de Monique, morts devant Laquintinie parce qu’elle n’avait pas d’argent.
Gardez ces douleurs comme des cicatrices sacrées, comme un crucifix brûlant au creux de l’âme. Comme une ceinture ornée de lames, qui vous réveillera à chaque illusion, quand vous voudrez fantasmer un Cameroun qui n’existe pas encore. Souvenez-vous de nous. Voilà le seul commandement que nous ont légué les pères de la liberté.