Actualités of Sunday, 2 November 2025

Source: www.camerounweb.com

Dernière minute: le Président élu Issa Tchiroma sort son palais et fait une importante déclaration

Dans une lettre-réponse adressée à Kamsu Leuppue et rendue publique ce [date], Issa Tchiroma Bakary, qui se présente comme "président élu", réaffirme sa détermination à contester les résultats de l'élection présidentielle du 12 octobre 2025. Entre accusations de "braquage électoral", appel aux villes mortes et promesse d'une marche vers Étoudi, le candidat malheureux durcit le ton et annonce une mobilisation tous azimuts.





Réponse à la lettre ouverte de Kamsu Leuppue
Mon cher Kamsu, mon cher fils,
C’est avec une grande émotion que je te réponds suite à ta lettre ouverte. Ta réflexion m’a profondément touché, et je ne peux qu’approuver ta lucidité et la colère que tu exprimes.
Tu me demandes de laisser de côté le politiquement correct, et tu as raison. Nous ne sommes pas simplement engagés dans une lutte politique ; nous sommes en quête de nos libertés fondamentales et d’un système de valeurs aux antipodes de celles portées par 43 ans d’égarement. Cette élection n’est pas qu’une simple confrontation entre deux idéologies ; elle symbolise la victoire de la vie sur la simple survie.
Nous avons vécu une victoire éclatante, incontestable dans l’arène politique. La ferveur de notre campagne, avec des foules massives appelant au changement, a fait naître un espoir renouvelé pour notre pays, un espoir dont nous rêvons depuis si longtemps.
Aujourd’hui, cette victoire se heurte à un perdant indigne, craintif et couard, qui se repose uniquement sur la puissance de l’État pour tenter de justifier un braquage électoral et un coup d’état constitutionnel d’une telle ampleur qu’il est flagrant pour tous.
Le régime sortant, animé par une folie destructrice, a lâchement ôté la vie à de nombreux compatriotes. Ses tireurs d’élite ont froidement tiré vers ma maison, tuant deux personnes qui venaient me défendre. Ses milices ont enlevé des centaines de nos partisans, de nos militants, des membres de vos familles et de la mienne. Ils ont arrêté ceux qui osaient dénoncer leur imposture. Ils ont emprisonné mes compagnons de route qui refusaient de reconnaître leur imposture contre un poste ministériel. Il a souillé de ses ordres illégitimes des milliers de fidèles camerounais qui défendent notre patrie quotidiennement.
Oui, mon fils, je partage ton indignation face à ces imposteurs qui méritent de comparaître devant la Cour Pénale Internationale.
La mascarade post-électorale qui a suivi ne doit pas nous plonger dans le désespoir. Bien que certains puissent se souvenir des élections de 2018, sache que nous ne sommes plus en 2018. Nous sommes désormais prêts. Les responsables de cette tromperie cherchent à semer la terreur et le doute, à décourager ceux qui espèrent un changement.
C’est précisément pour cela que toi, et les millions de Camerounais qui m’ont confié la mission de représenter ce changement, avez le droit de connaître l’homme derrière le politicien.
Lorsque tu te demandes si j’ai peur, je te réponds que la peur provient souvent de l’inconnu. Or, je sais exactement à qui nous avons affaire. Sache que depuis 40 ans, c’est plutôt eux qui craignent ma détermination, car je suis un homme de convictions, qui n’a jamais fui un combat juste.
Voilà belle lurette que ce pays n’est plus gouverné. Notre pays est depuis trop longtemps entre les mains d’un clan arrogant, déconnecté de la réalité de notre peuple. Ils ne l’écoutent plus, ne l’entendent même plus depuis trop longtemps. Le mépris et l’indifférence sont devenus les piliers de leur gouvernance. Ce régime, composé de jouisseurs essoufflés, dépassés, embourgeoisés et paresseux, vacille sous l’ivresse du champagne et d’une victoire volée, alors que nos compatriotes tombent sous les balles de leurs milices.
Regardons l’histoire : l’Iran, la Syrie, le Burkina Faso, le Zimbabwe. Tous ces pays ont connu des leaders qui se pensaient immortels, élus des Dieux, et tous, sans exception, ont été renversés par leur peuple. N’oublie jamais que dans le cas du Cameroun, ils sont trois, nous sommes 30 millions.
Concernant notre orientation, sache que nous travaillons d’arrache-pied, parfois discrètement comme avec l’armée ou la communauté internationale, parfois plus ouvertement, dans nos marches ou les villes mortes. Ne doute pas une seule seconde de notre ténacité et sache que tous les leviers sont actionnés. Une fois synchronisés et portés par les foules immenses qui nous sont fidèles, ce régime tombera, comme tant d’autres avant lui.
À travers le pays, nous avons marché. Demain, je vous exhorte à poursuivre la revendication de notre victoire en respectant scrupuleusement les villes mortes. En tant que président-élu et chef des armées, j’appelle également nos forces de l’ordre à protéger leurs concitoyens et à ignorer les ordres illégitimes du régime sortant.
Mon message est clair : restez solidaires, que ce soit en temps de calme dans les villes mortes ou lors de la marée haute quand nous déferlerons vers Étoudi.
Enfin, pour qu’il n’y ait jamais de doute sur ma détermination à te servir et à être le plus fidèle allié, je te dédie ce livre, cher Kamsu. C’est aussi à la majorité des jeunes qui cherchent des réponses. Je veux qu'ils comprennent que le leader qu'ils ont choisi est un homme de foi, de courage et de détermination, qui, malgré ses humbles débuts, est devenu le père de cette grande famille qu’est le Cameroun.
Restons unis et engagés vers la victoire. Vive le Cameroun libre !
Avec toute mon affection,
Issa Tchiroma Bakary
Président élu