Rebecca Enonchong, la native du Cameroun, entrepreneuse hors pair, suit avec beaucoup d’attention ce qui se passe dans le pays. La fondatrice et directrice de AppsTech, connue pour son travail de promotion de la technologie en Afrique, dénonce.
Rebecca Enonchong met la lumière sur la tricherie manifeste du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) pour empêcher le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) d’avoir des conseillers régionaux.
« Non, non et non. Vous trichez trop. Vous avez repoussé les municipales en disant qu’on ne peut pas faire deux élections la même année. Mais vous convoquez les régionales le 30 novembre 2025 alors que ce sont les conseillers municipaux dont les mandats sont périmés qui vont voter », dénonce-t-elle.
La célébrité trouve que c’est évident que c’est pour éviter qu’un parti en particulier (le MRC, ndlr) ne puisse avoir des régionaux.
« Ce n’est pas grave. On va reprendre le pouvoir et se débarrasser de ses conseils régionaux budgétivores et inutiles », avertit-il. Enonchong est sérieuse, elle est convaincue que la gestion politique qui est faite du pays peut encore s’améliorer, pas par les têtes déjà existantes, mais de nouvelles. C'est donc pourquoi elle tente l'action de dénonciation pourque le monde entier voye de quoi est capable le RDPC.
Sa sortie rejoint à peu de choses près celle d’une autre compatriote vivant également à l’étranger, Calixthe Beyala.
Les opposants qui roulent pour le régime : Calixthe Beyala sort la liste
La romancière Calixthe Beyala a été reçue par TV5Monde. La citoyenne, qui donne très souvent son appréciation de l’actualité sociopolitique camerounaise, a parlé au journal du média susmentionné.
Elle révèle, par exemple, que l’opposition au Cameroun est juste fragmentée, égoïste et égocentrique. « J’ai attendu avec joie que la réunion de Foumban nous sorte un leader, mais à 5 opposants, ils ont été incapables de nous sortir un leader », regrette-t-elle. Dans la suite de son intervention, elle s’est montrée directe.
Vous vous rendez compte ? A demandé Beyala, avant d’enchaîner que « l’urgence n’est pas l’égo des gens, mais de sortir un peuple de la misère, de sauver un pays et ces opposants, par leurs comportements, visiblement, n’en sont pas conscients ».
Quand on dit que l’opposition n’est pas encore prête, « c’est avec raison », trouve Calixthe Beyala qui « appelle ces opposants la bande à Paul Biya car j’ai l’impression qu’ils font tout pour que Paul Biya soit réélu ».
L’intervenante trouve qu’on ne va pas aller battre Paul Biya avec les 0,02 %, mais plutôt en s’unissant même si d’aventure Paul Biya est déclaré vainqueur. En effet, dit-elle, « au point où nous en sommes, je m’en fiche de celui qui prend le pouvoir du moment que ce ne soit plus Paul Biya. En l’état, les Camerounais ont besoin de voir un nouveau souffle pour qu’au minimum ils puissent avoir au moins de l’eau potable à boire ».
Vous vous en rendez compte, continue la célébrité, on est dans un pays où chacun prend ses décisions de son côté sans qu’on ne sache qui dirige encore le pays. Et « c’est comme cela qu’on tue les journalistes et autres leaders d’opinions sans enquêtes sérieuses et on nous dit qu’on est dirigé car en réalité ils ont tout fait pour chasser les intellectuels de ce pays, imaginez-vous qu’un universitaire qui a juste critiqué le pouvoir est chassé de son poste ».
Autant de choses qui font personnellement dire à Beyala : « Je n’ai jamais compris qu’on peut gagner une dictature par les urnes donc pour moi cette affaire de changement dans la paix, je n’ai jamais cru à cela au Cameroun. L’État camerounais n’existe même plus à l’heure actuelle ».