Actualités of Monday, 29 December 2025
Source: www.camerounweb.com
N’zui Manto a publié le 27 décembre une information relative au décès d’un citoyen perçu comme un malfrat, une des personnes qui plongent sa communauté dans le chaos. Alors, la nouvelle de sa mort n’a pas vraiment mécontenté les populations, au contraire. L’histoire racontée par le lanceur d’alerte.
Scène de liesse au quartier Bonabéri à Douala après l’annonce de la mort de Jojo, légende des agressions et du banditisme. Hier soir, je reçois le message du personnel du centre de santé La solidarité qui me signale la mort par poignard d’un individu non identifié, dont le corps est présent dans leurs locaux.
L’information est relayée sur mon compte Telegram, à la recherche de ses proches. Mais tout de suite, les témoignages affluent. De la Belgique à l’Allemagne passant par le Cameroun, les victimes portant encore des cicatrices des blessures infligées par le bourreau Jojo l’identifient.
Cinq jours après sa sortie de la prison de Newbell, Jojo reçoit un coup de fil de ses amis qui l’invitent à Makepe Missoke pour célébrer son statut d’homme libre. Jojo l’ignore encore, mais le temps de régler les comptes est arrivé.
Ce qui était censé être un moment de retrouvailles prend des allures d’un procès. L’un de ses amis l’accuse, il y a trois ans, d’avoir couché avec sa copine. Cerné, Jojo se rend compte tardivement du traquenard qui se referme fatalement autour de lui.
Ils lui tombent dessus à coups de poignards et ferment le dernier chapitre de la légende invincible qu’il incarnait. Gravement atteint, il est évacué au centre de santé susmentionné où il est déclaré mort.