Une contradiction totale se produit entre des ministres du gouvernement, intervenant ces dernières heures sur des questions cruciales. Un ensemble de choses qui fait dire à Benjamin Zebaze : « on ne sait plus à quel ministre "se vouer" ».

Le porte-parole du gouvernement annonce en mondovision que le président Biya n'est pas certain d'être candidat à sa succession. Pour lui, c'est du 50-50.

Sans aucune élégance ni précaution oratoire, le chargé de la communication du parti au pouvoir Jacques Fame Ndongo le tacle immédiatement et sèchement. Selon lui, cette candidature est actée à 100 %.

J'ai tendance à le croire puisque le pouvoir étant l'affaire d'un clan tribal, ils ont dû décider tout cela en Conseil de famille en oubliant d'en parler au porte-parole du gouvernement.

À part cela, ce fameux Ndongo nous explique que le président est à la tâche tous les jours et vaque normalement à ses occupations. C'est curieux qu'il n'ait pas l'occasion de donner exactement sa position au porte-parole du gouvernement ? Ce dernier doit être certainement un "traître" qui en veut au "socle granitique".

On en conclu donc que c'est son proche entourage, notamment son épouse, qui tient les rênes du pays. C'est là où le ministre Momo sort du bois pour nous expliquer que tout cela est faux ; que c'est monsieur Biya qui tient encore fermement, avec des mains solides comme l'a déclaré un avocat, le gouvernail.

Preuves de vie

Soit, lorsque quelqu'un est pris en otage, ceux qui le recherchent exigent des "preuves de vie". Qu'on nous montre Paul Biya en train de déclarer sa candidature ; de tenir un Conseil de ministres ; de lancer sa campagne sur le terrain...

Si on ne peut le faire, c'est que le Rdpciste Me Pensy avait raison de déclarer que le pays est sous "pilotage automatique". Sauf que pour moi, le logiciel qui contrôle tout ça a beaucoup de ratées.