Le rêve de Maurice Kamto de devenir le futur président du Cameroun s’est envolé. Il a pris fin à l’instant où le Conseil constitutionnel a invalidé sa candidature. Dans un communiqué lu par lui-même, il a pu expliquer à l’opinion publique nationale et internationale toutes les anormalités constatées dans ce processus de disqualification pour baliser la voix à son principal concurrent direct, Paul Biya. Émotionnellement, Kamto ne va pas bien. Un homme (aujourd’hui vivant en Europe) qui l’a côtoyé quand il était encore au pays en fait la confession.

Franchement, pour l'une des rares fois, j'ai vu un homme à la mine triste et abattu. Maurice Kamto, c'est un homme qui sait contrôler ses émotions, mais là, j'ai vu un homme en colère et dépité.

Cela peut se comprendre aisément car avaler depuis 8 ans des couleuvres parce qu'on veut juste le bien-être d'un peuple comme le nôtre qui ne le mérite pas, c'est épuisant pour n'importe quel homme. Ce soir, j'ai eu beaucoup de peine de voir cet homme à bout et pour un peuple qui se complaît dans le « on va alors faire comment ? ».

En tout cas, monsieur, vous êtes trop bien et bon pour ce peuple. Vous avez récemment dit en France que si le changement n'avait pas lieu, ce serait de la responsabilité des Camerounais.

Nous nous mettons ainsi devant nos responsabilités. En espérant un jour que ce peuple en soit conscient. De toute façon, c'est leur problème désormais en ce qui me concerne. Je vous réaffirme mon respect et mon attachement.

Ce changement aura lieu un jour, si ce n'est pas un matin, ce sera un soir. Prenez soin de vous.