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Actualités of Monday, 7 August 2017

Source: www.camerounweb.com

Depuis un bunker du SED, des prisonniers font des révélations [Vidéo]

Ils ont été enlevés il y a 6 mois Ils ont été enlevés il y a 6 mois

Un groupe de douze détenus anglophones a lancé depuis le 06 août une grève de la faim en protestation contre leur détention. Dans une vidéo, qu’ils disent avoir enregistrée depuis leur lieu de détention, les prisonniers indiquent avoir été « kidnappés » il y a six mois par une bande armée et détenue dans un bunker au Secrétariat d’État à la Défense (SED) à Yaoundé.

« Depuis notre enlèvement, il y a environ six mois, nous avons été retenus en otage dans des conditions comparables à celles des camps de concentration avec pour objectif d’être assassinés », indique Asaah Patrick Ndangoh le porte-parole, des détenus.

« Si la mort est le prix à payer pour notre liberté et pour rétablir l’indépendance de notre pays alors nous la payerons » a-t-il conclu avant d’annoncer leur décision de se mettre en grève de la faim jusqu’à leur libération.

Ci-dessous l’intégralité du discours des détenus :

« Je m'appelle Asaah Patrick Ndangoh. Je parle au nom de douze d’entre nous qui avons été enlevés par des bandes armées et des voyous du régime de Paul Biya.

Depuis notre enlèvement il y a environ six mois, nous avons été retenus en otage dans des cellules cachées dans des conditions comparables à celles des camps de concentration avec pour finalité d’être tués. En ce moment, nous sommes détenus au SED dans un bunker.

Si la mort est le prix que nous devons payer pour garantir notre liberté et pour rétablir l’indépendance de notre pays alors nous allons le payer.
Quoi que vous fassiez, quoi que vous pensiez, n’ayez pas peur ! La peur vous tuera plus vite que les balles. Agissez et réfléchissez selon le bon sens et vos motivations.

La désintégration du Cameroun, la corruption et l’inutilité du régime de Paul Biya ne doit pas avoir raison de nous. Nous sommes un million de fois plus supérieur à tout cela.

Il est de notre responsabilité individuelle et collective d’ériger cette nouvelle nation camerounaise dont nous rêvons tous.
Le Cameroun du Sud est mon pays, merci ! »