Actualités of Wednesday, 3 December 2025

Source: www.camerounweb.com

De graves accusations portées contre Paul Biya et son pouvoir

Image illustrative Image illustrative

Le Cameroon People’s Party (CPP) a publié un communiqué poignant dénonçant avec fermeté la mort d’Anicet Ekane, survenue le 1ᵉʳ décembre 2025 alors qu’il était détenu dans le cadre de la répression post-électorale. Pour le parti politique, cette tragédie n’est ni un accident ni une fatalité, mais bien la conséquence directe d’un abandon délibéré, d’une négligence organisée et d’un mépris total pour la vie humaine de la part des autorités en place.

D’après le CPP, les signes avant-coureurs de ce drame étaient nombreux et alarmants. Les avocats d’Anicet Ekane avaient maintes fois alerté sur la dégradation rapide de son état de santé et l’urgence d’une prise en charge médicale adaptée. Sa famille, de son côté, avait également exprimé ses craintes quant à sa condition physique, confirmant que sa détention mettait sa vie en danger. Même au sein de l’administration, des voix s’étaient élevées pour dénoncer l’absence de soins appropriés et les conditions inhumaines dans lesquelles il était maintenu. Pire encore, le matériel médical dont dépendait Anicet Ekane pour stabiliser sa santé lui aurait été confisqué dès son arrivée en détention, précipitant ainsi son déclin.


Pour le CPP, cette mort tragique s’inscrit dans un contexte plus large, celui d’un régime qui, après avoir été accusé de fraudes lors de l’élection présidentielle, s’emploie à museler les voix dissidentes par la peur, l’arbitraire et la violence institutionnelle. Les centres de détention sont décrits comme des lieux où règnent l’injustice et la souffrance, où les détenus sont trop souvent torturés, privés de soins et laissés à l’abandon.
Face à cette situation, le CPP exige que les autorités assument pleinement leurs responsabilités dans la mort d’Anicet Ekane et répondent publiquement de leurs actes. Le parti réclame une enquête indépendante, transparente et crédible, loin des simulacres habituels, pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce décès. Il demande également que les détenus souffrant de problèmes médicaux graves bénéficient de soins immédiats et appelle la communauté nationale et internationale à ne pas détourner le regard face à ces violations systématiques des droits humains.


Pour le CPP, la mort d’Anicet Ekane doit servir d’électrochoc. Kah Wallah, présidente du parti, a déclaré : « Nous refusons que le Cameroun devienne un pays où l’État crée des martyrs par la négligence, le calcul politique et le mépris de ses citoyens. » Le parti insiste sur une solution qu’il juge indispensable : la libération immédiate de tous ceux qui ont été arbitrairement arrêtés.


Ce communiqué du CPP s’ajoute aux nombreuses voix qui dénoncent les conditions de détention au Cameroun et appelle à une prise de conscience collective pour éviter que de tels drames ne se reproduisent. La mort d’Anicet Ekane doit marquer un tournant dans la lutte pour la justice et le respect des droits fondamentaux.