Bruno Bidjang et le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) filent le grand amour. Le journaliste ne se cache plus pour soutenir le parti au pouvoir, celui dirigé par Paul Biya qui est âgé de 92 ans. Un nombre incalculable de fois déjà, l’homme de média a dit ouvertement qu’il était pour le clan Biya et qu’aucune autre personne dans le pays ne mérite de diriger celui-ci.

Bruno Bidjang a un maître dans tous les sens du terme : Jean-Pierre Amougou Belinga. L’homme d’affaires se trouve en prison depuis que l’affaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo a éclaté. L’animateur radio a été tué pour ce qu’il sait et qu’il disait déjà de son vivant, concernant les détournements de fonds à la tête du pays, impliquant des ministres, directeurs généraux, riches entrepreneurs comme Belinga, etc.

Depuis, Bruno Bidjang a accéléré son travail de soutien à Paul Biya sur le terrain. Peut-être a-t-il compris que ce serait le seul moyen d’obtenir une clémence des autorités pour son patron Amougou Belinga. Mais ce faisait, il heurte la sensibilité de plusieurs personnes, comme N’zui Manto qui l’avertit. L’avenir, selon ce lanceur d’alerte, pourrait se montrer très désagréable pour Bidjang, et il le lui dit.

Moi à ta place, je prierais pour que Paul Biya vive 1 000 ans et qu’à sa mort, que l’on m’enterre avec lui dans son cercueil. Si tu parviens à prendre la fuite pour l’exil, seuls trois pays s’offriront à toi : la Chine, la Russie ou l’Arabie Saoudite. Ce sont d’ailleurs ces destinations réservées aux créatures de ton frère du village Biya.

À toi seul, ton nom est associé à trois cadavres. Amougou Belinga, l’assassin de Bryan Fombor t’avait récompensé avec la copine de sa victime qui plus tard deviendra ta femme.

Tu étais le porteur de mallette et le distributeur de billets dans l’assassinat de Martinez Zogo. Je connais personnellement plusieurs blogueurs à qui tu proposais de l’argent et des passages publicitaires gratuits de leurs business à Vision 4 en échange de leur soutien à Amougou Belinga dans les réseaux sociaux.

Tu es le cœur d’une milice cybernétique, tribale, mise en place par le régime de Biya. C’est cette milice qui diffusait dans les réseaux sociaux les accusations fabriquées contre un homme innocent, Anicet Ekane : découvertes d’armes de guerre sous son lit, d’explosifs, de procès-verbaux.

C’est cette milice qui l’humiliait lui et ses camarades. C’est cette milice qui a démenti les informations selon lesquelles son extracteur d’oxygène lui a été retiré. Ton espérance de vie est désormais liée au reste de jours de Biya.