Le lanceur d'alerte Paul Chouta dénonce un conflit au sein des forces de sécurité camerounaises
Le militant et lanceur d'alerte Paul Chouta est actuellement en direct pour faire des révélations explosives sur les tensions qui opposeraient le Bataillon d'Intervention Rapide (BIR) à l'armée régulière camerounaise, dans le contexte de la crise post-électorale que traverse le pays.
Selon les informations relayées par Paul Chouta, l'armée républicaine camerounaise ferait preuve de retenue face aux manifestations populaires contestant les résultats électoraux. Fidèle à ses principes de protection de l'intégrité du territoire et de neutralité politique, elle refuserait de tirer sur des manifestants non armés.
Cette posture de l'armée régulière serait appréciée par les populations, malgré la présence dans ses rangs de quelques éléments proches du pouvoir qui auraient ouvert le feu.
Face à cette situation, Ferdinand Ngoh Ngoh, Secrétaire général de la Présidence de la République, qualifié par Paul Chouta de "véritable chef de la milice présidentielle", aurait décidé d'envoyer des éléments du BIR pour défier et s'opposer aux militaires de l'armée régulière.
Depuis quelques heures, plusieurs vidéos circuleraient sur les réseaux sociaux montrant des membres du BIR tenant des discours politiques face aux populations, avec des déclarations telles que : "Le Conseil Constitutionnel s'est prononcé, alors on sait qui est notre Président".
Paul Chouta s'interroge sur la légitimité de l'intervention du BIR dans des affaires politiques, rappelant que les opérations de maintien de l'ordre relèvent normalement de la compétence de la police et de la gendarmerie.
Le lanceur d'alerte questionne également l'efficacité de cette "force spéciale" qui, selon lui, "montre ses limites dans la lutte contre Boko Haram" et n'aurait pas sa place dans la gestion de contestations politiques.
Paul Chouta affirme que les noms de plusieurs responsables, dont Ferdinand Ngoh Ngoh et Rian Moas (probablement une référence à Rian Maoas), auraient déjà été listés par des avocats internationaux en vue du lancement de mandats d'arrêt par le Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité.
Il fait référence aux événements de 2008, où des tirs auraient été effectués sur des populations manifestantes.
Le militant exhorte les populations à ne pas se laisser intimider et à amplifier les manifestations, affirmant que "la communauté internationale qui a toujours soutenu Paul Biya ne le soutient plus".
Selon lui, toute baisse du niveau des manifestations pourrait être exploitée par le pouvoir en place comme un signe de victoire.
Ces révélations interviennent dans un climat de forte tension au Cameroun, suite à la contestation des résultats de l'élection présidentielle par une partie de la population et de l'opposition politique.









