L'affaire du meurtre du petit Mathis, 6 ans, vient de connaître un nouveau développement majeur. Selon les informations exclusives rapportées par le journaliste Paul Chouta, Dagobert Nwafo, le principal suspect dans cette affaire qui secoue l'opinion publique camerounaise, vient d'être déféré devant le procureur de la République.

Cette présentation devant la justice intervient après plusieurs jours d'internement au Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé (CHU), où le suspect était sous surveillance médicale tout en faisant l'objet d'une enquête préliminaire.

Depuis son interpellation, Dagobert Nwafo, père de l'artiste Lydol, maintient une ligne de défense controversée en affirmant ne pas se souvenir des faits. Selon des sources proches du dossier, il aurait déclaré aux enquêteurs qu'il était dans un état d'ivresse avancé au moment du drame, ce qui expliquerait son "amnésie" concernant les événements tragiques survenus au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.

Cette stratégie de défense a provoqué une vague d'indignation au sein de l'opinion publique, particulièrement après les déclarations de Me Michèle Ndoki qui avait alerté sur de possibles manœuvres visant à "alléger son cas".
"Libre parce qu'il plaide l'amnésie momentanée due à son état d'ivresse. En d'autres termes, il dit qu'il était ivre au moment des faits et ne se rappelle de rien", avait dénoncé l'avocate dans une récente sortie médiatique.
L'affaire soulève également des interrogations concernant de potentielles influences qui pourraient jouer en faveur du suspect. "L'assassin Nwafo dit qu'il a perdu la mémoire. Je vous ai dit ici que le père de Lydol est protégé en haut lieu et que des manœuvres sont actuellement en cours pour alléger son cas", rapportait récemment Sébastien G. Eloundou dans une publication relayée par Actu Cameroun.

Le climat de peur qui règne dans le quartier où s'est déroulé le drame renforce ces suspicions, plusieurs témoins potentiels refusant de se manifester auprès des autorités judiciaires. Selon certaines sources, les personnes ayant maîtrisé le suspect après les faits seraient même en fuite, craignant des représailles.
Le déferrement de Dagobert Nwafo devant le procureur marque une étape cruciale dans cette affaire qui a provoqué une émotion considérable à travers tout le Cameroun. La justice se retrouve sous la pression d'une opinion publique traumatisée par ce crime particulièrement choquant impliquant une victime de seulement six ans.

Les prochaines heures seront déterminantes pour connaître la suite judiciaire qui sera donnée à cette affaire. Le procureur pourrait décider d'un placement en détention provisoire ou opter pour d'autres mesures judiciaires, tout en tenant compte des rapports médicaux établis pendant l'internement du suspect au CHU.
Pendant ce temps, la famille du petit Mathis et tout le quartier Ngoa-Ekellé restent plongés dans un profond désarroi. "Dans les yeux, les larmes coulent au sein de la famille meurtrie", témoigne un proche des parents.

La communauté, sous le choc, attend désormais que justice soit rendue, dans un contexte où les craintes d'une possible impunité alimentent les tensions et l'émotion collective.