Actualités of Tuesday, 4 November 2025
Source: www.camerounweb.com
L’homme politique Saint Eloi Bidoung pousse un coup de gueule. Il fonce sur la France et ses médias qui ne cessent de se prononcer sur l’élection présidentielle et son dénouement au Cameroun. Notre rédaction vous propose de découvrir ses propos.
Au sujet des biens mal acquis, feu le Président Omar Bongo lança à l’adresse des journalistes français : « Si les médias français attaquent le Président du Gabon, je demanderai aux médias du Gabon d’attaquer le Président de la France ».
Il ne se passe plus de jours, sans que les médias français, ne s’attaquent soit au président Biya, soit au Cameroun. Quand ce n’est pas le journal « Le Monde » c’est « Radio France Intoxication » (RFI), soit LCI, soit France 24 ou encore Jeune Afrique (dit pourtant panafricain). Cinq porte-voix et caisses de résonnance à l’internationale de la « grande France ».
Quand ce n’est pas l’âge du président Biya qui est chahuté, c’est son carnet de santé qui est objet de débats sur RFI. Pas très loin de sa fortune, à laquelle les médias ont donné l’épithète irrévocable de « biens mal acquis ». Comme des chiens affamés, ces cinq médias déchiquettent violement la gouvernance du Cameroun. Jamais rassasiés, ils sortent crocs et griffes sur la forme de l’État, les Droits de l’Homme et la coiffure de la première dame du Cameroun.
Sans y être invités, ils resquillent et entrent dans la crise anglophone. Quand les terroristes tuent, égorgent, assassinent nos gendarmes, c’est avec l’élégance qui siée à la langue française qu’ils disent, c’est de « l’auto-défense ». Quand l’armée réplique, ils disent que c’est de la barbarie, le non-respect des Droits de l’Homme.
Pourquoi ces Français ont-ils la mémoire si courte ? Pourquoi ces Français ont-ils la mémoire si sélective ? Le monde entier les a vu face l’épreuve de l’indiscipline et de la violence sur les gilets jaunes. Images indigne du pays des valeureux combattants des libertés, de Jean Jacques Rousseau et Montesquieu. Des hommes ont été déshabillés, battus, flagellés, niqués au propre comme au figuré, émasculés ; pour tout dire, déshumanisés. Où étaient-ils donc ces grands médias, ces caisses de résonnance de la France à l’internationale ? « Silence Radio ».
Pauvre ministre de la Communication
René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication, a beau se casser la voix pour expliquer au monde entier qu’il y a un complot ourdi par la France, pour la déstabilisation du Cameroun, rien n’y fait. « Radio France intolérable et consorts » continuent leur œuvre diabolique, semant confusion, désolation, consternation, frustrations, désordre et divisions dans notre pays. Le discours de la conférence de Berlin est remis au gout du jour pour tout chef d’État aux velléités de révolutionnaire.
Que reproche la France au président Biya ? La rupture des accords coloniaux, la signature des accords de défense avec la Russie, la construction d’une banque africaine de développement, projet cher au président Mouammar Kadhafi, le refus de légalisation de l’homosexualité, l’ouverture du débat sur l’avenir du franc CFA (…)
La France ne serait pas en effet contre un départ de Paul Biya, si le nouvel arrivant lui assure la continuité des projets développés avec le Cameroun, dans la politique, ce ne sont pas les têtes qui comptent, mais les accords. Aux Champs d’Elysées, ils seraient aussi arrivés à la conclusion selon laquelle Paul Biya a fait son temps et n’est plus que l’ombre de lui-même. Alors il faut aider celui qui est le plus proche à arriver et l’idée circule dans les bureaux.