Anicet Ekane a fait sa part, comme le dirait quelqu'un. L'homme politique s'est éteint alors qu'il combattait l'injustice jusqu'à la dernière minute. Sa mort fait réagir les Camerounais, y compris ceux de la diaspora. Les citoyens vivant en Belgique dénoncent un crime d'État dans une sortie qu'ils ont faite récemment et que voici.
Depuis le 12 octobre 2025, date de l'élection présidentielle qui a vu le rejet massif par le peuple camerounais du président sortant M. Paul Barthélémy Biya, la situation politique et les libertés publiques se sont singulièrement dégradées au Cameroun.
En effet, avec un code électoral, entièrement sous son contrôle en ce compris l'institution en charge des élections et le Conseil constitutionnel qui en proclame les résultats, M. Paul Biya et son régime confisquent depuis 43 ans le pouvoir qu'ils prétendent acquérir au terme d'élections frauduleuses les unes après les autres.
C'est de nouveau le cas cette année 2025 où, après une scandaleuse disqualification par la Conseil constitutionnel du prof. Kamto, principal candidat d'opposition, M. Biya s'est autoproclamé vainqueur de l'élection, niant la victoire évidente de M. Issa Tchiroma, adoubé par une coalition de mouvements politiques regroupés sous la plateforme de l'Union pour le changement 2025 (UPC-2025).
Dans la foulée de ce coup de force électoral, le régime de M. Biya a arrêté les leaders de l'UPC-2025, massacré plus de cinquante personnes qui protestaient contre cette forfaiture et forcé M. Tchiroma à l'exil, vainqueur de l'élection.
C'est dans ce contexte que M. Anicet Ekane, président du parti politique Manidem, homme politique progressiste, héritier du premier mouvement indépendantiste camerounais (l'Union des populations du Cameroun), et un des leaders de l'UPC-2025, est mort le lundi 1er décembre des suites d'un refus délibéré de soins médicaux par les autorités militaires en charge de son incarcération.
Révolté par ce véritable crime d'État, le peuple camerounais, entre autres par la voix de sa diaspora en Belgique, a décidé de dénoncer cet assassinat, manifester sa résistance contre la violence d'État qui s'est accentuée après l'élection du 12 octobre, et forcer le régime RDPC-Biya à rendre le pouvoir au président élu en vue de la mise en œuvre de la Transition politique à laquelle ce dernier s'est engagé.
C'est donc en hommage à M. Anicet Ekane, pour la libération de tous les prisonniers politiques pré-et post-électoraux, et pour la libération du pouvoir par M. Biya et le respect du choix du peuple, que la diaspora camerounaise de Belgique convie la presse ce 18 décembre 2025 à 14H00 au Press Club Brussels Europe (95 rue Froissart, 1040 Bruxelles), en présence de la sœur de Marianne Ekane, l'artiste engagé le Général Valsero, Me Alice Nkom porte-parole du président élu, ainsi que Annie Tchoko, Moïse Essoh, Emmanuel Fomo...
Elle organise une marche populaire ce samedi 20 décembre à partir de 13H30, de la Place Vanderkindere jusqu'à l'ambassade du Cameroun.









