Actualités of Saturday, 15 November 2025
Source: www.camerounweb.com
L'élimination prématurée des Lions Indomptables de la course à la Coupe du Monde FIFA 2026, suite à leur défaite 0-1 face à la République Démocratique du Congo ce jeudi soir, suscite de vives réactions. Le Dr David Melvin Éboutou, universitaire et figure politique proche du pouvoir, a pointé du doigt les responsables de cette contre-performance et appelé le président Paul Biya à trancher.
L'échec de la sélection nationale, dirigée par Marc Brys, constitue un choc pour un pays fier de ses cinq participations historiques au Mondial. Le Dr Éboutou a utilisé son compte Facebook pour exiger une double reddition des comptes, ciblant à la fois l'entraîneur belge et les commanditaires de son recrutement.
"Place à la reconstruction : Marc Brys devrait avoir la décence de démissionner, en attendant que le président de la République règle le cas de ceux qui sont allés le chercher", a-t-il déclaré sans détour.
Cette déclaration met directement le Président Paul Biya face à la nécessité d'une purge au sein des instances du football. L'universitaire vise particulièrement le Ministre des Sports et de l'Éducation Physique (MINSEP), Narcisse Mouelle Kombi, qui a imposé le technicien belge sur le banc de touche des Lions Indomptables.
Cette nomination, effectuée avec la prétendue caution des "hautes instructions", avait donné lieu à de longues empoignades juridico-administratives avec la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) de Samuel Eto'o. David Éboutou déplace ainsi le débat du seul échec technique de Marc Brys vers la question de la mal-gouvernance dans la gestion de la sélection nationale.
L'absence des Lions sur la plus grande scène du football mondial prive le pays d'une vitrine internationale et freine l'élan des jeunes générations. Cette défaite expose au grand jour les défaillances actuelles du football camerounais et la nécessité d'une "refondation stratégique".
L'interpellation du Dr David Éboutou suggère qu'en l'absence de résultats, la clémence n'est plus de mise. Si l'entraîneur doit prendre ses responsabilités par la "décence" de la démission, le Président est sommé de trancher au sommet de la hiérarchie administrative et politique.
Comme le souligne l'universitaire en citant un adage populaire : "Si tu vois les dents de la souris, ce n'est pas qu'elle rit". L'échec sportif a ouvert une fenêtre pour la critique politique, et la seule façon de rassurer les supporters et observateurs est de prouver qu'à tous les niveaux de décision, l'échec aura un prix.
Cette sortie fracassante d'une personnalité proche du pouvoir laisse présager des remous au sein de l'appareil sportif camerounais et pose la question de l'avenir du football national après cette désillusion mondiale.