Un départ qui fait l’effet d’une bombe. Dans une lettre datée du 21 octobre 2025, Jean Philippe Zock Zang, ancien Secrétaire Général du Parti de l’Alliance Libérale (PAL), a officiellement annoncé sa démission, invoquant un désaccord profond avec la gestion des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Une décision qui intervient dans un contexte politique déjà explosif au Cameroun.


Dans sa lettre adressée à Sa Majesté Célestin Pédigui, président du PAL, Zock Zang explique que sa démission est motivée par l’incompréhension et la déception face à la proclamation des résultats qu’il juge éloignés de la réalité du vote. « Les jeunes Camerounais, nombreux à s’être rendus aux urnes avec foi et espoir, expriment aujourd’hui leur incompréhension et leur colère », écrit-il, soulignant que les résultats annoncés ne reflètent pas la volonté populaire qu’il a lui-même observée sur le terrain.

« Affirmant avec conviction que les résultats ne reflètent pas la réalité du vote, je ne peux rester silencieux face à ce que je perçois comme une trahison envers le peuple camerounais », déclare-t-il.


Zock Zang, connu pour son engagement envers la jeunesse, affirme que sa décision est un acte de conscience et de cohérence. « J’ai été formé dans la rigueur morale, le sens de la justice et la loyauté envers le peuple », rappelle-t-il, ajoutant que son devoir moral l’oblige à quitter ses fonctions plutôt que de cautionner un système qu’il ne comprend plus.
« Je me dois de renier mes convictions et de cautionner un silence que je ne comprends pas », précise-t-il, soulignant que son attachement au Cameroun prime sur toute autre considération.


Dans sa lettre, Zock Zang remercie le président du PAL pour la collaboration passée, mais insiste sur le fait que sa démission est un acte de cohérence et de fidélité envers le peuple camerounais. « Je vous remercie pour la collaboration passée et souhaite que cette décision soit comprise comme un acte de conscience », conclut-il.

Cette démission intervient à un moment critique pour le PAL et pour le Cameroun, alors que les tensions post-électorales sont à leur comble et que les appels à la transparence se multiplient.