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Actualités of Thursday, 27 January 2022

Source: REALITES N°616/ CamerouWeb

Détournement à l'Université de Ngaoundéré: la rectrice coupable ou pas coupable? elle répond

La Rectrice de l'Université de Ngaoundéré, Uphie Chinje Florence en fonction depuis 2017 est accusée de plusieurs faits dont des défournements importants. Vrai ou pas, elle a donné sa version des faits dans le quotidien Réalités Plus, N
616 de ce jeudi 27 janvier 2022. Voici l'interview dans son intégralité.

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Madame le Recteur comment avez-vous vécu cette campagne de sabotage orchestrée contre vous depuis quelque temps ?

Nous sommes au travail tous les jours pour le rayonnement de notre institution. Nous réfléchissons chaque jour pour voir comment l’Université de Ngaoundéré doit briller, comment enseignants et apprenants doivent être à l’aise dans le campus, les amphis et sur d’autres espaces. Donc nous distraire est difficile. Le ministre d’État ministre de l’Enseignement Supérieur le Pr. Jacques Fame Ndongo nous a prescrit un cahier des charges très serré. Vraiment nous sommes concentrés au travail. Aux jaloux et détracteurs de faire leur travail, nos oreilles ne sont pas là-bas.


Dans cette campagne de sabotage contre vous, il y a des sujets que ces gens évoquent. Ils disent que depuis que vous êtes là le restaurant universitaire est fermé. Que répondez-vous ?


Non pas du tout. Je suis nommée Recteur en 2017. J’ai trouvé l’Université de Ngaoundéré dans un état de délabrement avancé, y compris le restaurant. Je me suis battu avec le soutien de notre hiérarchie et mes initiatives privées pour redresser ce restaurant, pour servir plus de 10000 étudiants par jour. Pas du tout facile. Avec l’arrivée du Covid 19 et pour des mesures sanitaires notre patron depuis Yaoundé a instruit que nous fermions les restos en 2020. Nous n’avons pas encore relancé pour une simple raison, il faut réfectionner tout. A mon arrivée à l’université de Ngaoundéré j’ai trouvé qu’on servait la nourriture aux enfants dans des conditions inhumaines. J’ai dit non ! J’ai réuni mon état-major ici pour qu’on prenne toutes les mesures, avec l’apport du privé, pour monter un restaurant moderne et agréable. Donc ils se sont trompés je n’ai jamais fermé le resto pour fermer.


Ils vous accusent d’être absente au campus de Dang à Ngaoundéré, ainsi que vos collaborateurs et enseignants, vrai ou faux ?


Je constate que c’est eux qui sont absents à Dang. Mes collaborateurs sont en poste et travaillent avec abnégation. Il n’y a pas un seul Enseignant qui fuit ses cours. Je suis là. Mais il arrive que je me déplace pour aller chercher de quoi faire vivre l’université de Ngaoundéré. Un Recteur c’est une personnalité qui doit être dynamique, inventif, en quête des contacts à tous moments. Depuis que je suis ici l’université de Ngaoundéré a déjà noué des relations avec plusieurs institutions internationales.


Ça se décroche en voyageant et non en restant bras croisés à tout attendre de la hiérarchie. Quelle est la situation du renouvellement du corps enseignant ? Il se dit que vous avez tout bloqué ?


Faux, faux et faux ! Le Recteur que je suis je reçois les enseignants le la hiérarchie recrute à partir de Yaoundé à travers une procédure supervisée par le PM, où mon avis ne compte même pas. Je peux faire recruter des personnels d’appui.

Où en êtes-vous avec l’indemnisation des membres de la police Covid 19 à l’université de Ngaoundéré ? Cela a fait grand bruit ?


Trop de rumeurs et de mensonges autour de l’opération. Au moment où je vous réponds tout le dossier de paiement est bouclé et déposé chez l’Agent comptable. Dès qu’il a l’argent il va payer tout le monde. Au lieu de venir prendre les informations au rectorat, ils vont dans la rue s’informer.


Combien de postes avez-vous supprimer ?


Zéro ! Le Recteur travaille sur la base de l’organigramme arrêté par le Minesup. Même par miracle je ne peux pas supprimer un poste, comme ils veulent le faire croire aux ignorants.


Quels actes majeurs pensez-vous avoir pris pour le rayonnement de l’université de Ngaoundéré depuis 2017 que le Président Paul Biya vous a nommée ?


Avec mon équipe nous avons construit les locaux et faire réhabiliter les bâtiments qui étaient vétustes et invivables. Nous nous sommes battus pour rendre fonctionnelle nous campus à Bertoua et à Ngaoundéré. Au départ c’était fastidieux. Mais notre hiérarchie nous a épaulés jusqu’au bout. Je dis vraiment merci au ministre d’État Fame Ndongo. Grâce à son coaching Garoua et Bertoua ont ouvert. Nous avons aussi noué des liens avec les IPES. Aujourd’hui l’Université de Ngaoundéré encadre trente universités privées. Ce n’était pas du chocolat. Mais on a réussi aussi ici. Nous avons renforcé les équipements et le matériel de travail. C’est mieux qu’avant.


Est-ce facile d’être Recteur, vous devez envier vos collègues de Yaoundé, Douala...?


Ngaoundéré n’est pas au Cameroun ? Nous travaillons ! Et les résultats sont là. Il faut batailler dur et remplir tes tâches. Et nous le faisons ! Recteur à Ngaoundéré, il faut être dehors !! Il faut voyager pour aller chercher et ramener à Ngaoundéré. C’est la différence avec mes collègues qui sont proches de Yaoundé. Sur 8 Recteurs vous êtes deux femmes, vous vous sentez comment ? Comme tous les Recteurs. Tous me respectent et ma voix compte toujours. Je remercie beaucoup le Chef de l’Etat Paul Biya pour cette confiance placée en moi. Je continuerai à travailler fort pour mériter cette confiance.


Quel projet passe en non-stop dans votre tête ?


Réouverture le restaurant universitaire. C’est un dossier délicat et urgent. Nous sommes en train de bosser dessus. Je pense que ça ira. Je demande à mes enfants de continuer à travailler et à étudier. Le Rectorat est ouvert. Sils ont un problème qu’ils se rapprochent de nous. Le Président Paul Biya nous a nommés ici pour eux. Le même appel je lance à tous mes collègues enseignants de l’Université de Ngaoundéré. Bonne et heureuse année 2022 à tous!