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Actualités of Wednesday, 2 November 2022

Source: www.camerounweb.com

Départ de Noufélé au Canada: l'opportunité qu'attendaient les journalistes Camerounais est là

Cédrick Noufele Cédrick Noufele

• Cédrick Noufélé a saisi une opportunité d'immigration au Canada

• Une nouvelle opportunité se présente

• Plusieurs journalistes vont emboiter le pas à Noufélé


Dans une conférence de presse animée il y a quelques heures, les autorités canadiennes ont annoncé l'ouverture de leurs frontières à plusieurs travailleurs migrants de plusieurs secteurs d'activités.

D'après les autorités en charge de l'immigration au Canada, d'ici 2025, l'opportunité sera donnée à 500 000 nouveaux arrivants chaque année. Cette décision a été prise afin de compenser un manque de main d'œuvre criant.

"Environ 900.000 travail est actuellement disponible et n'attendent que plusieurs travailleurs dans de nombreux secteurs du pays. Le chômage a également atteint des niveaux historiquement bas au cours des derniers mois, s'établissant à 5,2% en septembre. Afin d'y pallier, Ottawa prévoit donc d'accorder la résidence permanente à 465.000 personnes en 2023 (soit 18.000 de plus que précédemment), 485.000 en 2024 (soit 34.000 de plus) et 500.000 en 2025", apprend la rédaction de CamerounWeb.

L’avocat au barreau de Paris, acteur de la Société civile des réconciliateurs Me Christian Bomo Ntimbane a reconnu il y a quelques semaines que le départ des journalistes Cédric Noufele et Eric Fopoussi et bien d’autres encore est une bonne chose pour le pays. Il explique pourquoi dans son texte publié sur les réseaux sociaux mercredi le 21 septembre 2022.


"Les immigrations professionnelles des journalistes Cédric Noufele, Eric Fopoussi et bien d'autres : une très bonne affaire pour le Cameroun !

Depuis quelque temps, on assiste à une immigration de journalistes de la Chaîne Equinoxe vers des médias étrangers, basés en occident. C'est le cas des talentueux Cédric Noufele, Eric Fopoussi.

Pour certains observateurs c'est l'échec d'une politique nationale de valorisation de nos compétences. Pour d'autres, il s'agit plutôt d'un manque de patriotisme qu'il conviendrait selon eux de déplorer et de dénoncer.

Ceux qui y voient en ces projets d'immigration professionnelle des manquements sus évoqués, n'ont véritablement pas perçu la portée positive de l'immigration professionnelle vers des pays développés.

Ils sont restés dans le concept suranné de la fuite des cerveaux qui, viderait les pays africains de leurs talents, au moment où on parle désormais de circulation des compétences au même titre que les biens. Les compétences s'exportent comme tout produit d'exportation. Comme des exportations de biens, elles enrichissent les pays.

Car un camerounais qui va travailler à l'extérieur enverra de l'argent sous forme de devises dans son pays, constituant ainsi une source d'enrichissement de celui- ci. Qu'apportait comme plus-value au Cameroun, Cédric Noufele, en relayant localement des informations que tout autre journaliste pourra relayer aux populations ?

Or, avec une possibilité salariale de plus de 3 000 dollars, Cédric Noufele qui a certainement une famille à entretenir ou des investissements à faire au Cameroun, enverra désormais des devises au Cameroun. Il sera fortement productif.

Les devises qu'il enverra au Cameroun contribueront au développement de notre pays. Car sans devises, point d'importations. Conséquemment, point de développement.

De nombreux Etats dans le monde l'ont compris en menant de véritables politiques d'expatriation de leurs cadres par la signature des accords avec les pays occidentaux. C'est le cas de l'Inde, du Pakistan, le Nigeria et bien d'autres pays dans les domaines à plus forte value comme la médecine et l'informatique...

D'après la Cnucced, les transferts de la diaspora vers ces pays sont en haut du classement de leurs ressources en devises. D'ailleurs, c'est le cas du Cameroun, où en 2016 par exemple, 60% des devises, soit près de 600 milliards FCFA, ont été produites par les transferts de la diaspora.

C'est pourquoi, il est recommandé la création d’un ministère autonome dédié à la diaspora pour canaliser ces devises et promouvoir l'expatriation des cadres. A quoi servent par exemple, tous ces vagues ingénieurs informaticiens camerounais recrutés comme contractuels dans l'administration camerounaise ?

Pourtant un ingénieur informaticien qui travaille dans une multinationale en France, peut facilement gagner 4 500 euros par mois. Avec un tel salaire, il pourra envoyer 1 000 euros chaque mois, soit 650 000 FCFA en devises au Cameroun. Le Cameroun a cette grande chance d'avoir de belles compétences à exporter pour se renflouer en devises".