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Actualités of Saturday, 11 June 2022

Source: www.camerounweb.com

Démonstration de force : Ngoh Ngoh fait la misère à un ministre insubordonné depuis trois ans

La guerre entre Ferdinand Ngoh Ngoh et Ibrahim Talba Malla La guerre entre Ferdinand Ngoh Ngoh et Ibrahim Talba Malla


• Rififi entre Ferdinand Ngoh Ngoh et Ibrahim Talba Malla

• Cela fait 03 ans que la guéguerre dure

• Boris Bertolt raconte

Ce n’est pas un secret, le Secrétaire général de la présidence de la République (SGPR), Ferdinand Ngoh Ngoh est un homme de poids dans le régime Paul Biya, celui qu’il ne faut surtout pas se mettre à dos. Le ministre des Marchés publics Ibrahim Talba Malla l’a appris à ses dépens.

Le lanceur d’alerte Boris Bertolt a publié un texte sur sa page Facebook dans lequel il révèle comment Ferdinand Ngoh Ngoh bloque tout au niveau du ministère des Marchés publics, institution gérée par Ibrahim Talba Malla qui est en froid avec le collaborateur très proche de Paul Biya.

La guerre entre Ferdinand Ngoh Ngoh et Ibrahim Talba Malla bloque l’organigramme du ministère des Marchés publics

La guerre entre le ministre des Marchés publics, Ibrahim Talba Malla et le Secrétaire général de la présidence de la République (SGPR), ministre du ciel, de la terre et des mers, Ferdinand Ngoh Ngoh, se poursuit.

En effet, depuis trois (03) ans, Ferdinand Ngoh Ngoh a bloqué le nouvel organigramme de ce ministère. Empêchant ainsi le bon fonctionnaire de ce ministère.

Rappelons que les deux hommes ne s’aiment pas. Il se dit dans l’entourage de Ibrahim Talba Malla que la guerre remonte au moment où il était encore directeur général de la Société nationale de raffinage (Sonara) et avait refusé d’exécuter certaines instructions de Ferdinand Ngoh Ngoh.

Ferdinand Ngoh Ngoh lui avait d’ailleurs ouvertement dit : « je vais t’enlever ». Mais Paul Biya décida de faire entrer le fils de cet ancien baron du grand nord au sein du gouvernement.


'Ngoh Ngoh n’agit pas sans des instructions', nouvelles révélations exclusives

Jean-Claude Mbede Fouda est un ancien journaliste contraint de quitter le Cameroun. Il s’est reconverti dans la coopération internationale. Le site d’informations Actu Cameroun a eu un entretien avec l’homme très connu au Cameroun pour ses prises de position tranchantes. Entre autres sujets, il a abordé le pouvoir laissé entre les mains de l’actuel Secrétaire général de la présidence de la République (SGPR), Ferdinand Ngoh Ngoh, l’incapacité physique de Paul Biya à diriger le pays… Ci-dessous, voici des extraits de son intervention sur le média susmentionné.

Ferdinand Ngoh Ngoh va-t-il au-delà de ses prérogatives ?

De quoi accuse-t-on M. Ferdinand Ngoh Ngoh ? Sa loyauté ? Son humilité et son effacement ? Car je crois que ceux qui veulent renverser le président l’accusent de continuer à lui rester loyal. A y regarder de près, M. Ferdinand Ngoh Ngoh, malgré l’étendue de ses pouvoirs, n’agit pas sans l’avis et les instructions du chef de l’Etat Paul Biya.

Je le dis parce que, muni de tels pouvoirs et d’une délégation permanente de la signature du président, s’il avait été animé par un autre désir que celui d’obéir à son patron, il nous aurait déjà servi le remaniement ministériel depuis 2019 et le peuple entier qui le réclame aurait applaudi des deux mains. Ce faisant, il pouvait même en profiter pour se "débarrasser" de ceux qui font ombrage à son action.

J’ai été stagiaire à la CRTV et j’ai vécu en direct des "bagarres" et d’autres scènes où l’ancien DG Grevais Mendo Ze se posait en obstacle contre un certain SGPR qui voulait faire diffuser des nominations jamais signées par le président en vue de le mettre devant le fait accompli.

Vous savez, si Ferdinand Ngoh Ngoh signe un décret au nom du président et que ce décret est diffusé, Paul Biya ne va jamais l’annuler. Pour ne pas donner l’impression d’être déjà hors course. C’est le cas avec la sanction infligée au professeur Messanga Nyamding par les mêmes caciques au RDPC.


Justement beaucoup estiment que Paul Biya ne gère plus rien…

Je ferais la différence entre les vœux et calculs politiciens des assoiffés de pouvoirs qui prennent les rêves diaboliques pour la réalité, et qui organisent le lynchage de leurs collègues du gouvernement par médias interposées ; ceux qui sabotent l’action du président par des actions de sabotage. Puis, il y a les désirs populistes de ceux qui réclament du sang pour se donner un peu de courage dans leur difficulté de la vie quotidienne et, enfin la réalité que nous observons et que nous avons l’obligation de faire connaitre.

Le président est diminué physiquement, mais il reçoit des diplomates. Il a à cœur de dire son mot sur la succession de laquelle dépendra l’avenir de l’unité nationale du pays.

Et consacre actuellement son temps à organiser une transition politique pacifique. Il a certainement des regrets, conscient qu’il est d’avoir toléré à l’excès que certains de ses collaborateurs puissants se constituent un trésor de guerre par des détournements des fonds publics importants.


On vous accusera d’avoir été manipulé par le SGPR…

Dans ce cas vous auriez aussi été achetés pour m’interviewer. Je ne connais pas personnellement le ministre d’Etat Ferdinand Ngoh Ngoh. D’ailleurs, je vous révèle qu’en 2013, alors qu’il n’avait aucune raison de me contacter, il fut chargé sur très haute instruction du chef de l’Etat de me créer un rapport de confiance pour « une prise de contact avec le gouvernement camerounais » et ma modeste personne.

J’avais décliné l’offre et je ne l’ai jamais rencontré, alors que j’avais reçu tous ses contacts y compris mail et numéro de téléphone portable. Je connais le fonctionnement du Cameroun. J’ai été victime d’une grande injustice en étant éloigné du Cameroun.

Je milite donc en faveur de la justice en tout temps. Je me dois de dire la part de vérité en ma possession pour éclairer l’opinion. Le Cameroun m’a tout donné malgré tout et c’est le pays où vivent les miens. Je ne souhaiterais pas qu’il brule et je tiens depuis toujours des discours dans le sens de la construction et la formation d’une conscience citoyenne fondée sur une opinion juste.