Vous-êtes ici: AccueilActualités2015 05 06Article 323329

Actualités of Wednesday, 6 May 2015

Source: koaci.com

Crise au sein du gouvernement?

Le gouvernement camerounais traverse une période de turbulences. Philémon Yang, le Premier ministre (PM), et quelques- uns de ses ministres sont en désaccords publics, ce qui donne l’image d’une pétaudière.

Click to enlargeCameroun: Crise au sein du gouvernement (?), vagues de désaccords entre le PM et ses ministresLes cas les plus patents, sont ceux de deux de ses ministres, celui de l’Agriculture et du développement rural (Minader), et la patronne du ministère des Arts et de la culture (Minac), qui se livrent en spectacle, un « conflit ouvert», porté sur la place publique, par médias interposés, depuis quelques semaines.

Le cas du Minader

Le 17 avril dernier, Lazare Essimi Menye, le Minader Search Minader signe deux textes-dont «koaci», a eu copie-. L’un nomme trois cadres de son département ministériel, aux postes d’inspecteurs généraux, par la décision enregistrée sous le numéro 766 /Minader/Cab.

Le second texte, sous le numéro 767/Minader/Cab, désigne des directeurs d’administration centrale. Particularité de ces deux textes, les responsables sont tous nommés « par intérim ». Les personnels désignés, sont installés et s’adaptent à leur nouvel environnement de travail.

Le 28 avril, soit plus d’une dizaine de jours plus tard, le PM, chef du gouvernement, prend un arrêté qui « rapporte » les décisions du Minader. Officiellement, pour « vice de forme, de procédure et de compétence ». En clair, le Minader, n’a pas compétence pour nommer à « certains postes » de son département ministériel. Abordés, les proches du Minader, disent ne pas comprendre la décision du PM, « le ministre a souvent nommé dans ce ministère.

D’autres ministres nomment à des postes clés dans leur ministère sans problèmes. Pourquoi punir Essimi Menye ? », s’interroge un cadre du Minader.

Du côté de la primature, qui n’a pas désigné d’autres personnels, mais qui s’est contenté de « rapporter » les décisions du Minader, l’on affirme que, la constitution donne compétence au chef du gouvernement, qui exerce le pouvoir réglementaire, « de nommer aux emplois civils, sous réserve des prérogatives reconnues au président de la République dans ces domaines ».

La cas de la Minac

Ama Tutu Muna, ministre en charge des Arts et de la Culture, fille de l’ancien président de l’Assemblée nationale, surnommée par la presse « la rebelle de la République », s’illustre particulièrement par des actes de défiance vis-à-vis d’une part, du pouvoir judiciaire, notamment la Cour suprême-la plus haute institution judiciaire du pays- et d’autre part son insoumission au chef du gouvernement.

Elle est accusée par le PM Search PM d’avoir favorisé «illégalement », la création d’une nouvelle société de gestion du droit d’auteur des musiciens.

Le 27 avril 2015, elle reçoit, par fax, une demande d’explication, envoyée par Louis Paul Motaze, le SG/PM, agissant sur instructions du chef du gouvernement, il lui reproche la création d’une société de gestion des droits de musiciens, dans son village à Mbengwi, (Nord-Ouest du pays).

L’expéditeur s’inquiète, de ce qu’il revient de manière «récurrente», que des musiciens s’organisent pour la création d’une nouvelle société du droit d’auteur, alors que, depuis le 21 avril, le PM, a mis sur pied un comité Ad hoc, qui siège à la primature, pour trouver une solution au sous-secteur du droit d’auteur et des droits voisins, véritable « casse-tête chinois », au Cameroun. La Minac Search Minac ne faiblit pas devant cette première demande d’explication.

Le 29 avril, elle reçoit un deuxième fax, en provenance cette fois du Directeur de cabinet du PM. Le même jour, elle est convoquée « toutes affaires cessantes », au cabinet du chef du gouvernement. Celui-ci, la fait recevoir par son Directeur de cabinet. Selon nos informations, leur échange n’est pas cordial. Le PM Search PM est très remonté, fait savoir son directeur de cabinet à la Minac.

De nombreux autres désaccords entre le PM Search PM et ses ministres sont régulièrement portés sur la place publique, sous le regard silencieux de la présidence de la République.